çaise des Jeux, le 10 septembre 2008 à Boulogne-Billancourt (Photo : Martin Bureau) |
[08/01/2010 14:46:54] PARIS (AFP) La Française des Jeux (FDJ) a renoué en 2009 de manière spectaculaire avec la croissance (+8,6%), après deux années consécutives de baisse, en portant son chiffre d’affaires à 10 milliards d’euros et a pris, du même coup, la deuxième place des loteries dans le monde.
“Nous sommes dans une bonne dynamique” avant l’ouverture du marché des paris en ligne prévue pour la Coupe du monde de football en Afrique du Sud, “ouverture que nous prenons très au sérieux”, a déclaré à l’AFP Christophe Blanchard-Dignac, PDG de la FDJ, en commentant les résultats de l’année 2009.
Avec une croissance de 8,6 % de son chiffre d’affaires à 9,997 milliards d’euros, l’opérateur public enregistre sa plus forte augmentation depuis cinq ans et passe de la troisième à la deuxième place des loteries dans le monde, derrière Lottomatica (Italie) et devant Loterias y Apuestas (Espagne).
“Après un début d’année difficile, nous avons connu une fin d’année excellente” a dit M. Blanchard-Dignac attribuant ces résultats à “beaucoup de travail et de recherche d’innovations”. Il a qualifié la FDJ, avec ses 28 millions de clients et ses 36.000 points de vente, de “bon baromètre de l’humeur des Français”.
A la tête de la FDJ depuis octobre 2000, il s’est félicité du “succès du Loto, jeu mythique, qui fait partie du patrimoine national”. Le nouveau Loto, lancé le 6 octobre 2008, a en effet connu un progression de 11,4% à 1,618 milliard d’euros “dynamisant” ainsi la gamme de jeux de tirage qui augmente son chiffre d’affaires de 5,1% à 3,633 milliards d’euros.
M. Blanchard-Dignac a par ailleurs expliqué la vogue du Cash, jeu de grattage éphémère né en avril 2009 et qui s’est vendu à 133 millions d’exemplaires en 9 mois, par sa “simplicité et son attractivité”. Ce jeu de grattage (5 euros), qui pourrait devenir pérenne cette année, permet de gagner jusqu’à 500.000 euros.
La gamme des jeux de grattage enregistre une croissance de 16,9% Ã 3,879 milliards d’euros.
Le Rapido (10.000 points de vente) reste le premier jeu de la FDJ avec un chiffre d’affaires de 1,702 milliard d’euros (-5,3%), devant le Loto (20.000 points de vente) et l’Euro Millions (1,069 milliard) qui subit une érosion de 2,2%.
La baisse sensible du Rapido, entamée en 2008, est due, selon M. Blanchard-Dignac, à l’entrée en vigueur de l’interdiction de fumer dans les lieux publics et aux “nouvelles mesures prises par la FDJ pour renforcer l’encadrement du jeu”. Le Rapido est considéré comme l’un des jeux les plus addictifs en France par les spécialistes.
Enfin, le chiffre d’affaires des paris en ligne a crû de 61% pour atteindre 43 millions d’euros de mises “malgré une concurrence très vive de l’offre illégale” sur internet, a affirmé le PDG de la FDJ. Les paris sportifs ont totalisé un chiffre d’affaires de 783 millions d’euros (+24%) après une croissance de 65% en 2008.
Il y a un mois, M. Blanchard-Dignac avait déclaré qu’il visait “à terme 25% de part de marché sur les paris sportifs en ligne” après l’ouverture du marché. “Il y a encore du chemin à faire”, a-t-il reconnu en confirmant que la FDJ continuait à s’ouvrir à des partenariats (téléphonie mobile, fédérations sportives, médias).
Il y a un mois, des informations de presse avaient fait état de pourparlers en cours pour le rachat par la FDJ de Camelot, exploitant de la loterie britannique (National Lottery) que la FDJ s’est toujours refusée à commenter.