Google veut devenir un marchand d’électricité pour réduire ses coûts

[08/01/2010 22:49:20] NEW YORK (AFP)

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ège de Google, à Mountain View, en Californie (Photo : Ryan Anson)

Le géant américain de l’internet Google a demandé aux autorités américaines l’autorisation de devenir un marchand d’électricité, afin de pouvoir s’approvisionner directement et vendre en gros sur les marchés à terme de l’énergie, réduisant ainsi ses coûts.

D’après un document déposé à la Commission américaine de réglementation de l’énergie fin décembre, le groupe, par l’intermédiaire de filiale Google Energy, a demandé à pouvoir bénéficier d’un statut de marchand et des “tarifs associés”, et “d’une autorisation générale” pour acheter et vendre sur les marchés de l’énergie.

“Google a fait cette demande pour avoir plus de souplesse sur son approvisionnement en énergie pour ses propres activités, y compris ses centres de données”, très gros consommateurs, a expliqué vendredi à l’AFP Niki Fenwick, porte-parole du groupe, dans un courriel.

Une autorisation de la commission de réglementation américaine “augmenterait notre capacité à couvrir nos achats d’énergie et à incorporer des énergies renouvelables dans notre portefeuille énergétique”, a-t-elle ajouté.

Elle a rappelé que Google s’était engagé en 2007 à réduire ses émissions de Co2 pour parvenir à la neutralité carbone et affirme l’avoir atteinte “pour 2007 et en partie pour 2008”.

Le groupe avait aussi annoncé dès 2007 qu’il allait investir dans les énergies vertes. Il a notamment lancé une jauge électronique, PowerMeter, un logiciel gratuit permettant aux particuliers et aux entreprises de contrôler leur consommation.

Selon le site spécialisé Cnet News, Google dispose déjà d’une “très large infrastructure de panneaux solaires produisant 1,6 megawatts” dans l’enceinte de son siège de Mountain View, en Californie (sud-ouest).

Le titre de Google progressait de 0,78% à 598,63 dollars à la Bourse de New York à 17H45 GMT.

“C’est encore une nouvelle direction pour une entreprise qui en emprunte déjà plusieurs”, remarque Jeff Kagan, analyste technologique indépendant, interrogé par l’AFP.

Google a déjà dévoilé mardi son téléphone multifonctions basé sur son système d’exploitation Androïd, le très attendu “Nexus One”, destiné à concurrencer l’iPhone d’Apple.

“Je m’interroge sur ce pas vers le secteur de l’énergie. (…) Mais Google n’est pas le genre d’entreprise qui s’engage dans une voie si elle n’y voit pas une opportunité” significative, a-t-il ajouté.