Tout d’abord, et comme il se doit et sans passer par un sms ni Internet, je vous adresse mes meilleurs vœux pour la nouvelle année 2010. Cette année mon patron m’a fait une fleur, il m’a envoyé au théâtre faire un reportage sur la pièce de boulevard qui vient chaque année se produire à Tunis. Et je ne sais pas s’il l’a fait par ironie –lui qui fêtait ça au chaud avec sa petite famille- ou c’est le hasard, mais il se produisait à Tunis une pièce qui a, semble-t-il, du succès à Paris depuis 6 ans: “Le clan des divorcées”
Comme je suis payée pour vous décrire ce que j’ai vu, commençons par le commencement:
– Le théâtre en lui-même c’est un bijou et il faut rendre à Cesar ce qui appartient a la Ville de Tunis qui a eu le mérite d’avoir su conserver et réhabiliter cette magnifique corbeille vénitienne qui n’a pas pris une ride malgré ses 90 ans; d’ailleurs, pourquoi la Municipalité ne nous publie pas un ouvrage avec les photos de toutes les décorations de ce monument qui donne à l’avenue une splendeur inégalée?
– La foule de la soirée du réveillon c’est le gratin de Tunis qui a pratiquement payé un SMIG pour venir voir cette pièce en couple et ce beau monde où la fourrure fait fureur à une moyenne d’âge pratiquement supérieure au double de la moyenne d’âge du peuple tunisien.
– Venons à la pièce : gentille sans plus, elle montre que comme partout, le drame du couple c’est le divorce et la première victime c’est encore et toujours la femme et ce n’est pas par hasard que le rôle principal de l’une des divorcées de la pièce, Brigitte, est joué par un homme qui domine toute la pièce, mal fagoté dans son accoutrement féminin.
Pour conclure et comme pour considérer que ce spectacle est peut-être une sorte d’avertissement social, savez-vous que parmi nos performances, dont on ne parle jamais, la Tunisie se place parmi les 4 premiers au monde dans le clan des divorcés ?