Alliance opérateurs/labos pour réduire l’impact écologique des télécoms

[11/01/2010 19:52:21] LONDRES (AFP)

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éléphones publics de Telefonica, à Madrid le 15 février 2007 (Photo : Javier Soriano)

L’équipementier franco-américain Alcatel-Lucent a annoncé lundi le lancement d’un consortium de quinze membres comprenant des opérateurs, des laboratoires et des instituts de recherche, visant à réduire par mille l’impact environnemental des réseaux de communications.

Ce consortium, baptisé “Green touch” et dirigé par les Bell Labs, l’unité de recherche d’Alcatel-Lucent, regroupe notamment les opérateurs comme AT&T, China Mobile, Portugal Telecom, Swisscom ou Telefonica.

Son objectif est de “créer les technologies nécessaires pour rendre les réseaux de communications 1.000 fois plus efficaces énergiquement qu’ils le sont aujourd’hui”, indique le consortium dans un communiqué.

Si ce but est atteint, “la quantité d’énergie aujourd’hui nécessaire pour utiliser tous les réseaux, y compris l’internet, pendant une seule journée permettra de faire fonctionner ces mêmes réseaux pendant trois ans”.

Parmi les laboratoires et instituts de recherche impliqués dans le projet, se trouvent notamment le Massachusetts Institute of Technology (MIT), l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) en France ou encore le laboratoire de recherche Freescale Semiconductor.

La première réunion du consortium aura lieu en février et sera consacrée à la définition d’un programme sur cinq ans.

Le projet sera financé via des fonds privés et publics. Il est soutenu pour le moment par cinq gouvernements: les Etats-Unis, la France, le Portugal, la Corée du sud et le Royaume-uni.

“Le consortium est ouvert à tous dans le secteur des télécommunications (…). Nous nous attendons à une grande participation venant de toutes les régions du monde”, a déclaré Gee Rittenhouse, responsable de recherche au sein des Bell Labs, lors d’une conférence de presse à Londres.

Il a précisé que les réseaux de télécommunications dans le monde généraient “300 millions de tonnes de CO2, l’équivalent de 15 millions d’automobiles”.

“Si nous ne changeons pas radicalement cela va encore augmenter”, en raison de l’explosion du trafic lié à internet (vidéos, etc…) a souligné le directeur général d’Alcatel-Lucent Ben Verwaayen.