Les agences de voyage tunisiennes n’en peuvent plus, surtout celles qui ont basé
l’essentiel de leur activité sur l’organisation de la Omra (une quarantaine sur
cent…) ; elles sont restées pratiquement huit mois sans activité pour cause de
la grippe A H1N1.
Hélas, elles ne semblent pas au bout de leur peine.
Elles sont dans l’expectative! En effet, selon des
informations recueillies auprès des agents de voyage, la profession serait dans
un attentisme pesant voire inquiétant, et ce d’autant plus qu’ils ont du mal à contenir la
pression des citoyens qui veulent effectuer le rite de la Omra. Avec l’arrivée
d’une quantité importante de vaccins contre la grippe A, on espérait que
l’activité Omra allait reprendre.
Seulement voilà, ils ne voient rien venir ou s’éclaircir de la part des
autorités. Or c’est bientôt le début de la campagne de la
Omra et du Mouled,
mais au jour d’aujourd’hui, les agents de voyage n’ont pas commencé la commercialisation de
leurs produits, car aucun prix n’a été communiqué par la SNR (Société nationale
des résidences, seule structure qui s’occupe de l’hébergement et du transport des
tunisiens dans les lieux saints de l’Islam).
Ce qui complique encore plus la tâche, c’est que les agents de voyage, compte tenu de
ce qui s’est passé pour la saison dernière, veulent limiter les ‘’dégâts’’ au
cours de laquelle ils avaient dépensé de sommes énormes en termes de publicité.
Donc, cette fois-ci la profession a opté pour la prudence, histoire de limiter
les pertes, sans doute. Ne dit-on pas que prudence est mère de sûreté!
On aura compris que les agences de voyage veulent être fixées et par ricochet fixer leur
clientèle qui est estimée à plus de 15.000 personnes sur la question de savoir
la Omra aura lieu ou non. Et si oui, les AV espèrent
étaler la saison de la Omra-Mouled qui coïncide, cette année, avec la période des vacances
scolaires du mois de mars (25 février – 20 mars). Et après plus de huit mois de
crise -ou de vache maigre, comme disent certains, les AV souhaitent sortir la tête de l’eau,
et avec elles plusieurs de
leurs employés (dont certains, par la force des choses, ont été mis en
chômage technique –même s’il n’y a rien de technique là-dedans).
En tout état de cause, on considère du côté de la profession, qui s’appuie sur
différents communiqués et journaux, que la Tunisie dispose d’une importante
quantité de vaccins contre la grippe A. Alors pourquoi ne pas vacciner les gens,
ceux qui veulent le faire, du moins (et partir faire leur Omra),
s’interroge-t-on.
Une chose est sûre : les gens ont soif de spiritualité, il serait dommage de les
en priver, même si la santé passe avant toute autre considération!