«Il est vrai que le sucre a subi l’année dernière des hausses répétitives, nous
n’y sommes pour rien, c’est tout simplement le fait des variations des prix sur
le marché international», a affirmé Ridha Ben Mosbah tout récemment. En réalité,
suite à la flambée des prix du pétrole lors de la deuxième moitié de 2008 et à
cause des changements climatiques, la production du sucre a baissé dans certains
pays. Dans d’autres, le sucre a servi de biocarburant. En une année, a-t-il
précisé, le prix d’une tonne de sucre a atteint les 780$. Le kilo coûte
aujourd’hui dans notre pays 950 millimes.
Le sucre est subventionné à hauteur de 300 millimes le kilo. Tout en sachant que
sur certains marchés, le kilo de cette denrée qui se fait de plus en plus
précieuse, coûte en moyenne 1.300 millimes. Il serait bénéfique pour le pays de
rationaliser la consommation de cette denrée dont nous sommes structurellement
des importateurs, a indiqué M. Ben Mosbah.
A l’international, les analyses de la presse spécialisée estiment que les prix
actuellement élevés sur le marché mondial tant pour le sucre brut que pour le
sucre blanc se poursuivraient à court terme. En septembre 2009, la maison de
courtage Czarnikow a revu à la hausse le chiffre du déficit des
approvisionnements mondiaux de sucre de six à neuf millions de tonnes et a
souligné que «sans aucune réserve au niveau mondial […] les prix devront
rationner la demande en 2009/10».
A titre d’exemple, l’Inde, qui était un exportateur du sucre, en est devenu un
importateur; le Brésil, exportateur traditionnel du sucre, a également revu sa
production et ses exportations à la baisse.