Areva : discussions sur l’augmentation de capital “au niveau de l’Etat”, selon Anne Lauvergeon

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ésidente d’Areva Anne Lauvergeon à l’Assemblée Nationale, le 9 décembre 2009 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[13/01/2010 14:20:36] PARIS (AFP) La présidente d’Areva Anne Lauvergeon a déclaré mercredi devant des députés que les discussions sur une augmentation de capital du groupe nucléaire français étaient en cours “avec des investisseurs stratégiques” et qu’elles étaient passées “au niveau de l’Etat”.

“En ce qui concerne l’augmentation de capital d’Areva, nous sommes en cours de discussion avec un certain nombre d’investisseurs stratégiques qui sont maintenant convaincus de l’intérêt de l’entreprise”, a affirmé Mme Lauvergeon devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

“Les discussions sont maintenant au niveau de l’Etat sur la valorisation du groupe et sur les conditions de leur entrée”, a-t-elle poursuivi, estimant qu’Areva avait besoin de cette augmentation de capital.

“Toutes les grandes entreprises industrielles ou presque ont eu une augmentation de capital dans ces dernières années. Nous avons besoin de renforcer nos fonds propres par rapport à l’extraordinaire développement que nous connaissons”, a-t-elle ajouté.

“Notre actionnaire nous a demandé de vendre notre activité T&D, ça n’était pas forcément notre choix initial”, a-t-elle également déclaré, revenant sur la vente de la filiale Transmission et Distribution (T&D) d’Areva, cédée à Alstom et Schneider Electric.

“C’est une acquisition que nous avions faite en 2004. Nous l’avions acheté 920 millions d’euros. Nous l’avons vendu plus de 4 milliards d’euros. Entretemps nous sommes passés d’une société qui perdait de l’argent à une société très profitable, ce qui montre que nous ne sommes pas des industriels pas totalement manchots”, a-t-elle affirmé.

“Nous sommes devenus en 2009 le premier producteur mondial d’uranium. Nous avons doublé notre production depuis le début de la décennie”, a par ailleurs assuré Mme Lauvergeon.

“On considère qu’il y a aujourd’hui 70 ans de réserve prouvée d’uranium. Avec la génération 4 (de réacteur nucléaire), ça va nous permettre d’avoir 5.000 ans de réserves d’uranium”, a-t-elle ajouté.

Les réacteurs dits de “quatrième génération” devraient permettre des économies de ressources, l’optimisation des déchets et des rejets, la séparation et le recyclage des matières.