France : la prévision de croissance pour 2010 sera presque “doublée”, selon François Fillon

photo_1263470893281-1-1.jpg
çais François Fillon à l’Assemblée Nationale le 13 janvier 2010 à Paris (Photo : Pierre Verdy)

[14/01/2010 12:11:24] PARIS (AFP) Le Premier ministre François Fillon a annoncé jeudi que la prévision de croissance pour 2010, actuellement de 0,75%, allait être presque “doublée” à l’occasion de la loi de finances rectificative sur le grand emprunt présentée mercredi prochain en Conseil des ministres.

“En ce début d’année, l’activité repart. Je vous annonce que nous allons réviser à la hausse notre taux de croissance à l’occasion de la présentation de la loi de finances sur les investissements d’avenir, la semaine prochaine”, a déclaré le chef du gouvernement à l’occasion de ses voeux à la presse.

“Je pense que nous ne serons pas loin de doubler notre dernière prévision officielle qui était de 0,75%”, a-t-il ajouté, réaffirmant qu'”on est sorti de la récession”.

Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué qu’il préciserait “dans les prochaines semaines notre stratégie globale de sortie de la zone des déficits excessifs d’ici 2013”, rappelant la tenue d’une conférence fin janvier sur les déficits publics avec “le Parlement, les collectivités locales, les organismes sociaux”

“Cette conférence doit permettre de faire un diagnostic, si possible, partagé. Mais elle devra aussi préparer des mesures concrètes”, a-t-il ajouté.

“Nous allons continuer de tenir strictement les dépenses de l’Etat: déjà pour 2009, ces dépenses seront finalement légèrement inférieures au plafond qui avait été voté par le Parlement”, a indiqué M. Fillon.

“Pour 2010, nous avons par ailleurs décidé que la charge d’intérêts du programme d’investissement (grand emprunt) sera compensée par une réduction équivalente des dépenses de l’Etat”, a-t-il renchéri.

La loi de finances actuelle prévoit pour cette année un déficit public à 8,5% du PIB. Elle table sur un déficit public à 5% en 2013 mais le gouvernement s’est depuis engagé à passer sous la limite européenne des 3% à cette date, à condition qu’une forte croissance soit au rendez-vous.