ée par balle, devenue symbole de la contestation populaire contre le pouvoir iranien |
[14/01/2010 14:47:32] TEHERAN (AFP) Une trentaine de “mères en deuil” arrêtées à Téhéran samedi alors qu’elles protestaient contre la mort, la disparition ou l’arrestation de leurs enfants lors de manifestations de l’opposition, ont été libérées, a annoncé jeudi le site d’opposition Kaleme.org.
Ces mères, vêtues de noir, avaient été arrêtées par la police dans le parc Laleh, au centre de la capitale, où elles essayaient de se rassembler comme elle le font régulièrement depuis la répression qui a frappé l’opposition à la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad en juin.
Les forces de sécurité sont toujours très présentes lors de ces tentatives de rassemblement, et certaines mères ont déjà été arrêtées dans le passé.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton avait réclamé mardi la libération urgente de ces femmes.
D’après leur site, le groupe des “mères en deuil” a été constitué à la suite de la mort de la jeune Neda Agha-Soltan, tuée par balle le 20 juin et devenue le symbole de la contestation populaire et de la répression.
à Téhéran (Photo : Olivier Laban-Mattei) |
Il rassemble des mères dont les enfants ont été tués, arrêtés ou portés disparus lors des manifestations ayant suivi la réélection controversée de M. Ahmadinejad le 12 juin.
Des militants des droits de l’Homme et des femmes ont également rejoint ce groupe, qui demande que les personnes responsables de la mort des leurs soient poursuivies en justice ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques.
Plusieurs milliers de personnes, dont des réformateurs et des journalistes proches de l’opposition, ont été arrêtées dans la foulée des manifestations post-électorales, qui avaient fait 36 morts selon le gouvernement et 72 selon l’opposition.
Huit autres personnes ont encore été tuées et des centaines arrêtées le 27 décembre lors des manifestations antigouvernementales survenues le jour du deuil chiite d’Achoura, selon des chiffres officiels.