Orange et SFR s’allient pour déployer la fibre optique en zones moins denses

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à Londres (Photo : Ben Stansall)

[15/01/2010 12:49:23] PARIS (AFP) Orange (France Télécom) et SFR ont signé jeudi un accord d’investissement pour tester le déploiement conjoint d’un réseau de fibre optique (internet à très haut débit) dans les zones moyennement denses, ont-ils indiqué vendredi, confirmant une information des Echos.

“Dans un premier temps, il s’agit d’une expérimentation dans deux villes de la région parisienne, Palaiseau (Essonne, ndlr) et Bondy (Seine-Saint-Denis, ndlr)”, a expliqué à l’AFP un porte-parole d’Orange.

“Cet accord est ouvert à tous les partenaires”, a-t-il précisé, donc potentiellement à Free, qui s’est lui aussi lancé dans le déploiement de la fibre optique.

Selon ce partenariat, chaque opérateur s’engage à réaliser, dans un délai de trois mois, les premières études nécessaires au déploiement de la fibre optique et à formaliser, d’ici cinq mois, un accord de coinvestissement sur la zone qui lui est impartie: Palaiseau pour Orange, Bondy pour SFR.

L’idée est de démarrer le déploiement au second semestre 2010, puis de commencer à commercialiser des offres d’ici la fin de l’année.

Ce qui permettra d’avoir un seul réseau pour une zone comprenant 100 à 1.000 logements, réseau que les concurrents pourront louer pour vendre leurs propres offres, laissant donc aux habitants le libre choix du fournisseur d’accès.

Le Premier ministre François Fillon, qui a été informé par courrier de cet accord, devrait s’exprimer lundi lors d’un déplacement en Ile-de-France sur le thème du numérique, selon une source proche du dossier. Il devrait évoquer le déploiement de la fibre optique sur le territoire.

Le gouvernement va consacrer 4,5 milliards d’euros du grand emprunt au numérique, dont plus de 2 milliards pour généraliser le haut et très haut débit sur le territoire.

Si le déploiement de la fibre dans les grandes villes, des zones rentables, se fera par les opérateurs, les zones peu denses bénéficieront d’un soutien des fonds publics.

Dans les zones moyennement denses, la solution jusqu’ici envisagée était un investissement public-privé, via vraisemblablement des appels à projets, avec des opérateurs et collectivités locales variant en fonction des secteurs.

Des solutions satellitaires pourront aussi être privilégiées dans les zones très peu peuplées.