Internet : Fillon donne le top départ au déploiement du très haut débit

[18/01/2010 19:00:13] VELIZY (AFP)

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à la presse du premier ministre François Fillon, le 14 janvier 2010 à Paris (Photo : Fred Dufour)

François Fillon a détaillé lundi les modalités du déploiement sur le territoire français de la fibre optique, qui permet la diffusion d’internet à très haut débit, alors que son gouvernement s’apprête à engager 4,5 milliards d’euros du grand emprunt pour le numérique.

Vantant un “effort considérable” pour le développement de la toile, le Premier ministre, qui effectuait une visite au siège de Dassault Systèmes à Vélizy, a déploré que jusqu’ici la France ait investi “deux fois moins que les autres pays les plus avancés de l’OCDE” dans ce domaine.

“Ce sous-investissement a des conséquences économiques: il explique 60% de notre écart de croissance avec les Etats-Unis depuis 2000, et il a des conséquences sociales. On peut considérer que par ce sous-investissement nous nous sommes privés d’un potentiel de 300.000 emplois”, a-t-il lancé.

Ce budget de 4,5 milliards – 2 milliards pour le très haut débit, 2,5 milliards pour les usages et contenus – transitera par un nouveau “fonds pour la société numérique”, piloté sous l’autorité de Matignon par René Ricol, chargé de la mise en place du grand emprunt.

Concernant le développement du très haut débit dans les grandes villes – qui pose le moins de problème du fait de sa rentabilité – M. Fillon a annoncé que le gouvernement avait homologué la décision de l’Arcep – autorité de régulation des télécoms – d’autoriser les opérateurs à financer eux-même le déploiement.

“Désormais, je souhaite que l’accent soit mis sur les zones les moins denses, et que les acteurs disposent avant l’été d’orientations claires sur les règles du jeu qui y prévaudront”, a-t-il ajouté, annonçant l’élaboration prochaine d’un “programme national de déploiement du très haut débit”.

Pour faire arriver l’internet dans ces zones moins peuplées – et donc moins rentables – le gouvernement prévoit donc un partenariat public-privé.

“Il y aura des appels à projets ouverts, région par région, pour bénéficier de prêts et d’un label”, a détaillé le Premier ministre.

Enfin pour les zones très peu denses, des subventions pourront être attribuées. Une solution satellitaire sera privilégiée dans les secteurs les plus reculés.