Tunisie – Economie – Crise : La main invisible de la mondialisation (10 et fin)

Par : Tallel

Pourquoi le modèle soviétique a échoué

Pourquoi le socialisme soviétique n’a pas résisté devant le capitalisme
américain? Les causes sont multiples et il est difficile de les ordonner
idéologiquement. La première remarque à faire est que le socialisme réel ne peut
prospérer que dans une nation industrielle où les salariés sont bien conscients
de la solidarité sociale d’une part et ils sont libres d’exprimer leur point de
vue et leur préoccupation dans une association professionnelle d’autre part. Ces
deux commandements sont inexistants en Union soviétique. Si on se réfère à ce
qu’il a dit Karl Marx au sujet du socialisme on constate bien qu’il mentionne
que le socialisme ne peut être déterminant, ne peut prospérer et ne peut réussir
que dans une nation développée et industrielle où autrement en sous-entendu le
socialisme est fait pour l’Allemagne qui est en train de devenir une puissance
industrielle en Europe. Donc la condition la plus importante pour la réussite
d’un régime socialiste est la démocratie réelle et non la dictature pratiquée
par des responsables au nom du socialisme, qui en fait n’étaient jamais des
vrais socialistes, mais ils sont des opportunistes qui vivent complètement autre
que le reste du peuple. Ils sont bien rémunérés et ils ont tous les moyens pour
mener une vie cachée de bourgeois.

Aussi la politique soviétique, après la mort de Lénine et plus exactement par la
prise du voir par Staline, a déraillé vers un régime dur et totalitaire, tout en
signalant que Lénine à demandé aux plus importants responsables du Bureau
politique du parti de s’opposer à Staline et de ne pas le laisser prendre le
pouvoir. Staline a complètement changé la politique de Lénine d’une manière
féroce où la démocratie a disparu et remplacée par une dictature cruelle qui a
fait le peuple soviétique des machines et non des êtres humains. Il n’y a plus
aucune réalité en dehors de ce que la propagande le publie, surtout que dans
chaque quartier et dans chaque lieu de travail il y a des administrations
officielles de la propagande.

L’Union Soviétique a commencé à avoir des vrais problèmes économiques à partir
de la période de Brejnev. A cette époque, il y a eu une course d’armement entre
les Soviets et les Américains et qui s’est accélérée après la crise des missiles
à Cuba. Il est important de souligner que presque tous les pays alliés de
l’Union soviétique n’étaient pas des pays industrialisés, à part la RDA qui
était un grand pays et possède tous les moyens pour devenir une grande puissance
industrielle. Les alliés de l’Union Soviétique n’ont pas une industrie de pointe
à l’instar des alliés américains qui sont soient des pays hautement
industrialisés ou des pays riches en matières premières.

Et à part l’armement, la majorité des produits de l’Union soviétiques n’a pas eu
un écho favorable et n’a pu concurrencer les produits de l’Amérique et de
l’Europe de l’Ouest.

La cause principale est le manque de stratégie d’innovation concernant les
produits manufacturiers ou de grande consommation. Cette défaillance était aussi
une grande cause qui a incité presque tous les peuples des pays de l’Europe de
l’Est de devenir des opposants dormants, qui attendent le moment opportun pour
réagir.

La chute du régime socialiste était due, principalement de l’indifférence des
responsables de ces pays envers les vrais problèmes de leurs citoyens surtout
leurs préoccupations quotidiennes. Ils ont toujours retardé l’amorcement de la
modernisation de l’industrie et de la libéralisation de la vie sociale.

Aussi il ne faut oublier le rôle qu’a joué Jean-Paul II dans la chute du
communisme et qui disait toujours que le communisme est un système totalitaire
et injuste et il a largement contribué dans le déstabilisation de cette
idéologie mais une fois le communisme s’est éclipsé on a vu ce Pape dire que le
marxisme renferme des graines de vérités qui ne devraient pas être perdues.

Similitude des crises

Les origines de la crise mondiale de 1929 étaient des causes provenant des
résultats et des conséquences de la Première Guerre mondiale. Sans entrer dans
l’histoire, les spécialistes ne sont pas unanimes si cette crise que nous
vivions est une copie de celle des années 1929 dont nous connaissons aujourd’hui
les effets sur l’économie américaine. Quelles ques soient leurs opinions, il est
sûr que la crise actuelle, en apparence, est le dégonflement d’une situation de
spéculation mal maîtrisée dont les fins consécutives ne sont pas encore connues
ou définies.

La mauvaise gestion financière tout au long des années 90, et plus exactement à
partir de la première guerre du Golfe, et les inégalités des revenus étaient des
catalyseurs importants pour l’apparition de cette crise financière et ce sans
oublier d’autres facteurs économiques qui ont donné un coup de pouce pour son
accélération.

Il n’est pas étonnant de voir ce genre de crise se développer, surtout depuis
deux bonnes décennies; les pauvres s’appauvrissent et les riches deviennent de
plus en plus riches. Le fossé entre les deux catégories de population s’est
creusé à l’avantage des riches puisque le nombre des riches a augmenté
potentiellement

En comparant les deux crises, la crise de 1929 et celle de 2008, on peut
constater clairement qu’il y a une certaine similitude, par exemple les familles
américaines qui disposent, aujourd’hui, des grandes richesses de ce pays se
situent autour de 1%, soit le même pourcentage que celui lors de la crise 1929.

Le problème des pays arabes du Golfe, riches en pétrole, réside dans leur manque
de vision et de stratégie à long terme, une stratégie industrielle qui ferait de
leurs pays une Corée du Sud. Leur problème avec leur argent amassé du pétrole
provient aussi par le fait qu’ils ne savent pas quoi en faire et se donnent la
plupart des cas à des spécialistes étrangers, américains ou anglais. Quoi faire
avec tout cet argent? Leur seule orientation est l’Amérique et quelques autres
coins du monde où ils se croient qu’ils sont à l’abri de la secousse financière.

Les conséquences sur l’Afrique

Dans l’avenir, si les banques des pays en développement n’arrêtent pas des
mesures adéquates, ils auront des impacts négatifs sur la bonne marche de leurs
économies. Cette crise pourrait, en cas où on ne trouve pas dans les mois à
venir une solution de sauvetage, créer une situation de stagnation voire même un
recul dans les investissements. On verra que les pays donateurs arrêtent leurs
aides pour qu’ils s’occupent de l’appui de leurs banques qui sont dans un état
de déclin total. Plusieurs pays africains à court terme vont souffrir de manque
d’aide ce qui accentuera leur mauvais sort face aux menaces des maladies et de
la pauvreté qui se sont développés d’une manière alarmante.

Cette crise, si elle persiste, pourrait avoir des conséquences graves sur les
exportations de plusieurs pays, surtout pour les produits à faible valeur
ajoutée, tels les textiles, les matières premières agricoles et autres.

Ce qui est important pour la gestion de cette crise ne se situe pas seulement
dans les mesures à entreprendre pour l’affronter mais dans la manière avec
laquelle on va y faire face. On doit s’armer de culture de discipline et une
veille de suivi continu. Tout doit être animé d’un esprit d’anticipation pour
pouvoir réagir en temps réel, tout en prenant en considération la rapidité avec
laquelle les situations économiques se manifestent et se transforment.

La crise financière actuelle, si elle persiste, aura sûrement un impact sur
quelques aspects de l’économie africaine, surtout sur l’aide au développement
pour les pays africains.