Opel : les salariés licenciés d’Anvers pourraient bénéficier d’aides européennes

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és de l’usine Opel d’Anvers manifestent le 23 septembre 2009 devant leur usine. (Photo : Georges Gobet)

[22/01/2010 13:25:58] BRUXELLES (AFP) Les 2.600 salariés de l’usine automobile Opel d’Anvers (nord de la Belgique) sous le coup d’un licenciement collectif, devraient pouvoir bénéficier d’aides européennes d’accompagnement pour retrouver un emploi, a estimé vendredi la Commission européenne.

“L’affaire Opel répond aux critères” d’éligibilité à ces fonds, a estimé une porte-parole de la Commission. “Notre première priorité doit être d’aider les travailleurs à retrouver le plus vite possible un nouveau travail”, a-t-elle ajouté.

Le ministre-président de Flandre, la région d’Anvers, Kris Peeters, qui se battait depuis des mois pour la survie du seul site belge d’Opel, devait rencontrer vendredi après-midi le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

“Nous sommes d’accord pour réagir très fort” à l’annonce de fermeture de General Motors, a déclaré M. Peeters jeudi soir, à l’issue d’une rencontre avec des organisations syndicales.

Il a souligné son incompréhension devant l’annonce brutale de fermeture du site d’Anvers, alors que la Flandre avait demandé à consulter le document de stratégie du groupe américain.

Faisant référence aux 2,7 milliards d’euros d’aides qu’espère décrocher GM pour poursuivre les activités d’Opel en Europe, M. Peeters entend interroger la Commission sur la légalité de ces fonds nationaux qui se profilent dans l’UE.

Le gendarme européen de la concurrence n’a toutefois pas encore reçu les propositions d’aides publiques pour accompagner la restructuration de General Motors en Europe, a indiqué une porte-parole de la Commission.

La direction d’Opel a annoncé jeudi son intention de fermer “courant 2010” son usine belge d’Anvers.

General Motors, qui devait dans un premier temps vendre Opel, y a renoncé en novembre dernier. Il a depuis entrepris de restructurer lui-même ses activités européennes, et entend réduire de 20% ses capacités de production.

Le plan prévoit environ 8.300 suppressions d’emplois en Europe sur un total de près de 50.000.