Banques : Londres étudie le plan Obama et note que chaque pays est différent

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ésident américain Barack Obama, le 17 janvier 2010, à Boston. (Photo : Saul Loeb)

[22/01/2010 13:37:28] LONDRES (AFP) Le gouvernement britannique est en train d’étudier le plan sur les banques dévoilé jeudi par le président américain Barack Obama, tout en soulignant que chaque pays a des caractéristiques différentes, a noté vendredi le porte-parole du Premier ministre Gordon Brown.

Le secrétaire d’Etat aux services financiers Paul Myners, de son côté, a été plus précis en indiquant que le Royaume-Uni ne comptait pas séparer la banque d’investissement de la banque de détail.

Le porte-parole de M. Brown a fait remarquer que le gouvernement britannique “n’avait pas vu en détail” le plan américain. “Je pense que le président agit tout à fait en concordance avec la voie que nous avons prise nous-mêmes”, a-t-il cependant estimé.

Mais “manifestement, un des problèmes du monde bancaire est qu’il y a des particularités différentes dans les différents pays”, a-t-il avancé.

Il a ainsi remarqué que le Royaume-Uni avait relativement peu de banques ayant à la fois une activité commerciale et une activité d’investissement.

Le porte-parole de M. Brown a cependant estimé que la gestion du risque dans le système bancaire était “l’un des problèmes centraux” à régler. Il a observé que le Royaume-Uni était déjà en train de s’y attaquer grâce à des obligations de capital accrues et par l’exigence d’un “testament” pour les banques, qui leur permettrait en cas de malheur de se défaire rapidement des parties les plus risquées de leur activité.

Le porte-parole a noté qu’il y avait “un aspect mondial” à toute cette affaire, et que les plans de lutte contre le risque systémique dans le système bancaire continueraient à être étudiés dans le cadre du G20.

M. Obama a dévoilé jeudi un plan encore vague comprenant le projet d’interdire à toute banque collectant de l’épargne et des dépôts de spéculer sur les marchés pour son propre compte. Le plan prévoit aussi de limiter la taille des établissements financiers en imposant une limite à leur passif pour la formation de géants dont la chute entraînerait toute l’économie.

Paul Myners a été plus précis, indiquant à la BBC que le Royaume-Uni “n’allait pas séparer les banques d’investissement des banques universelles, des banques de détail”.

“Notre approche consiste à demander beaucoup plus de capital pour les parties les plus risquées d’une banque, et de mettre en place des coupe-feu qui assurent que ces parties ne puissent pas mettre en péril le reste de la banque ou le système lui-même”, a-t-il rappelé.

De son côté George Osborne, pressenti pour devenir ministre des Finances si les Conservateurs l’emportent aux élections du printemps, a salué lui aussi l’initiative de M. Obama, mais tout en soulignant que de telles règles doivent faire l’objet d’un accord international.

“Si nous avons besoin de règles nouvelles, elle doivent faire l’objet d’un accord international”, a-t-il dit à la BBC, tout en indiquant que les Conservateurs “étaient engagés dans l’obtention d’un tel accord international”.