Afghanistan : accord pour réduire la dette de 1,6 milliard de dollars

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Logo du FMI (Photo : Brendan Smialowski)

[26/01/2010 22:44:53] WASHINGTON (AFP) Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont annoncé mardi avoir ratifié un accord international qui permettra de réduire la dette extérieure de l’Afghanistan de 1,6 milliard de dollars vis-à-vis de multiples créanciers.

Le conseil d’administration de chacune des deux institutions multilatérales “a ratifié le fait que le pays ait pris les mesures nécessaires pour atteindre le point d’achèvement de l’initative des Pays pauvres très endettés” (PPTE), ont indiqué le FMI et la Banque mondiale dans un communiqué.

“Cela génèrera des économies de 1,6 milliard de dollars sur le total du service de la dette, dont 1,3 milliard au titre de l’initiative PPTE, 260 millions de dollars au titre des créanciers du Club de Paris, et 38 millions de dollars au titre de l’initiative d’annulation de la dette multilatérale”, ont ajouté les deux institutions.

Le FMI et la Banque mondiale n’ont pas précisé quelle part de la dette représentait cette somme.

Selon les dernières données du FMI, la dette de l’Afghanistan a chuté de 155,0% du produit intérieur brut lors de l’exercice budgétaire 2006/07 à 20,8% lors de l’exercice suivant (en tenant compte de la réduction de dette, dont la procédure était alors en cours).

“L’Afghanistan a mené à bien un certain nombre de réformes importantes en dépit d’un environnement extrêmement difficile caractérisé par l’insécurité, une crise alimentaire, et une situation politique difficile”, ont souligné le FMI et la Banque mondiale.

Ces réformes concernaient la gestion de la dette, le secteur minier, la santé et l’éducation.

“Le point d’achèvement marque la fin d’un processus qui a compris l’annulation des arriérés et des réductions de la dette par les créanciers du Club de Paris depuis 1996 et abouti au final à une réduction de 96% de la réduction de la dette extérieure afghane”, a rappelé le FMI.

Cité dans le communiqué, le directeur de la Banque mondiale à Kaboul, Nicholas Krafft, a cependant souligné que l’Afghanistan allait rester “un pays à haut risque pour la dette étant donné sa dépendance aux financements de donateurs”.

“En plus des améliorations dans la sécurité, les défis essentiels à l’avenir seront d’élever le revenu national, d’investir dans l’infrastructure, et d’avancer dans la mise en oeuvre de la stratégie de développement pour réduire la pauvreté”, a souligné le chef de mission du FMI en Afghanistan, Enrique Gelbard.