[27/01/2010 19:12:53] DAVOS, Suisse (AFP)
Nicolas Sarkozy lors du discours inaugural du Forum de Davos, le 27 janvier 2010 (Photo : Pierre Verdy) |
19H10 – Visite éclair. Nicolas Sarkozy quitte Davos à bord d’un hélicoptère.
19H05 – Pause musicale après volée de bois vert. Après l’intervention musclée de Nicolas Sarkozy, les banquiers et autres grands patrons réunis au Centre des congrès ont droit à un récital, également très vigoureux, du pianiste chinois Lang Lang. Une initiative inédite des organisateurs, probablement imaginée pour calmer les esprits.
19H00 – REQUISITOIRE. “Le métier de banquier n’est pas de spéculer (…), c’est de financer le développement de l’économie”, lance Nicolas Sarkozy tout en assurant n’être pas venu “donner des leçons à quiconque”. “Nous continuerons à faire courir des risques insoutenables à l’économie, à encourager la spéculation, à sacrifier le long terme si nous ne changeons pas la réglementation bancaire”, a-t-il ajouté lors d’un long réquisitoire du système qui a abouti à la crise.
18H05 – “CRISE DE LA MONDIALISATION”. La crise est une “crise de la mondialisation”, affirme Nicolas Sarkozy lors du discours d’ouverture du Forum. Quelques minutes plus tard, il ajoute qu’il faut changer “les règles bancaires”, “prudentielles” et “comptables”, sans quoi “nous prenons des risques insoutenables avec l’avenir”.
17H55 – Les réseaux sociaux victimes de leur succès. Difficile voire impossible d’accéder à la petite salle du Centre des congrès où se retrouvent les gourous des réseaux sociaux, les patrons de Twitter, Facebook et MySpace. Quant à la qualité de la retransmission en streaming assurée dans l’urgence par les organisateurs, elle laisse à désirer. Les nouvelles technologies ont encore de beaux jours devant elles…
17H40 – Sarkozy à Davos. Le président Nicolas Sarkozy est arrivé à Davos par hélicoptère. Il doit prononcer le discours inaugural du Forum d’ici une dizaine de minutes.
à Davos (Photo : Eric Piermont) |
17H00 – Mise en garde. Les pays émergents pourraient subir cette année une brusque fuite de capitaux si la Réserve fédérale américaine resserre sa politique monétaire, prévient le vice-gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhu Min. Avec le risque qu?un tel phénomène déclenche une crise financière comme celle de la fin des années 90 en Asie. Zhu Min défend un yuan stable: “Cela est bon pour la Chine et bon pour le monde”.
16H45 – Insuffisant et prématuré. Le célèbre financier George Soros “soutient” le projet de Barack Obama sur la régulation bancaire mais estime qu’il ne “va pas assez loin” et “intervient trop tôt car les banques ne sont pas encore tirées d’affaire”.
16H25 – Sarkozy en Suisse. Le président français est arrivé en Suisse et se dirige vers Davos. Il doit prononcer le discours inaugural vers 17H45 et devrait parler pour l’essentiel de “l’après-crise” et de la “régulation de la finance mondiale”.
16H15 – Mauvais élèves. La Banque Royale du Canada (RBC) et le groupe pharmaceutique suisse Roche ont été désignés pires entreprises de l’année sur le plan écologique et social lors de la 11e cérémonie des “Public Eye Awards”, organisée en marge du Forum. RBC s’est vue “distinguée” pour son rôle “en tant que principal financier des producteurs de pétrole à partir des sables bitumineux”, activité particulièrement polluante. Quant à Roche, il a été doublement primé en raison de tests qu’il réalise en Chine sur un médicament visant à prévenir le rejet d’organe après une greffe. Les organisateurs dénoncent l’origine douteuse, selon eux, des quelque 300 organes utilisés pour ces tests.
ès de Davos, en marge des débats, le 27 janvier 2010 (Photo : Fabrice Coffrini) |
16H05 – Adieu MP3, restons simples… De petits sachets contenant des cadeaux sont distribués, comme tous les ans, aux participants du Forum. Les années 90 avaient fait la part belle aux MP3 et autres gadgets électroniques, gracieusement remis aux congressistes. Signe des temps, pour cette 40e édition, tous reçoivent, Coupe du monde de foot oblige… une superbe écharpe aux couleurs sud-africaines: vert, rouge et noir.
15H50 – Opération Haïti. Trois responsables d’agences humanitaires de l’ONU (Programme alimentaire mondial, OCHA, UNICEF) démarrent discrètement l’opération Haïti à Davos. La conférence de presse se tient dans une salle très modeste au sous-sol du Centre des congrès. Les trois femmes, de retour de Port-au-Prince, racontent la détresse des enfants orphelins ou amputés dans les hôpitaux. Humanitaires et journalistes sont venus écouter leur message: associer le plus possible les patrons du monde entier, qui se regroupent dans les étages nobles du bâtiment, à la reconstruction du pays.
15H30 – Klaus Schwab sûr de son fait. Le fondateur du Forum se verrait bien en lauréat d’un Prix Nobel. “Je dois confesser que si je pouvais avoir un prix Nobel, j’adorerais avoir celui d’économie”, confiait récemment l’ancien professeur d’économie de l’université de Genève au journal suisse Bilan. “En économie, j’ai réalisé beaucoup de contributions majeures”, assure-t-il en toute modestie.
14H50 – Y’a pas que le Net, file-moi ta carte. “Se retrouver. Echanger des mots, des idées, des cartes de visites (…) Davos a “survécu à l’explosion des nouveaux moyens de communication”. Un “miracle”, écrit sur son blog Erik Izraelewicz (Latribune.fr). “On aurait pu croire que le Web, l’iPhone, les réseaux sociaux, la vidéoconférence et les autres moyens de communication allaient rendre obsolètes ce genre de grandes messes”. Il n’en est rien. Rassurant, non?
14H30 – “New York-New York” pour Richard Attias. Le champion de la com’ événementielle et époux de l’ex-Mme Sarkozy estime que dans un contexte de ralentissement économique mondial, un forum “allégé et dirigé vers l’action est plus que jamais nécessaire”. D’où l’idée d’un nouveau rendez-vous, dans l’antre de la finance mondiale. Le “New York Forum” aura lieu du 22 au 24 juin. Consacré entièrement au monde des affaires, il réunira patrons, financiers, gérants de fonds et experts. 500 participants sont attendus contre plus de 2.500 dans la station helvétique. De la finance “light” quoi…
14H25 – Bon plan pour l’économie locale. “Le WEF est globalement une bénédiction pour Davos”, reconnaît le maire Hans-Peter Michel, qui évalue le chiffre d’affaires de l’événement à une trentaine de millions de francs suisses (20,4 millions d’euros).”Les hôtels quatre et cinq étoiles vont dégager jusqu’à 20% de leur chiffre d’affaires annuel”.
14H05 – Les grosses limousines dans le collimateur. Le Forum veut lutter à sa façon contre les gaz à effet de serre en interdisant les limousines les plus polluantes. La barre a été fixée à 230 grammes de CO2 par kilomètre (à titre de comparaison, en France, il faut être en-dessous de 155g pour éviter le malus écologique). Les défenseurs de l’environnement, eux, restent sur leur faim. “Le but du WEF est uniquement de soigner son image”, affirme Bruno Heinzer de Greenpeace Suisse.”Le but de Davos n’est pas de sauver le monde mais de sauver les entreprises”.
13H45 – L’excès de régulation inquiète aussi les patrons. Majoritairement confiants dans l’évolution de l’économie mondiale, les patrons comme leurs partenaires banquiers redoutent un renforcement de la régulation. Selon une étude publiée mardi à la veille de l’ouverture du Forum, les chefs d’entreprise sont 37% à se dire “très inquiets” d’un excès de régulation contre 18% il y a un an.
13H15 – Gare à l’excès d’interventionnisme. La crise pourrait pousser les Etats à un “interventionnisme excessif”, s’inquiète le président de la banque américaine JP Morgan Chase International, Jacob Frenkel, rejoignant ainsi l’avis de nombre de ses collègues banquiers. Selon lui, la réaction des gouvernements qui ont financé des plans de sauvetage massifs pour secourir les banques, agressive mais correcte, cache toutefois “le danger d’un interventionnisme excessif, d’un protectionnisme”.
13H00 – Porto Alegre, l’anti-Davos. Au même moment, A Porto Alegre (Brésil), les altermondialistes tentent eux aussi de repenser le monde à l’occasion du Forum social mondial, sorte d’anti-Davos. Eux aussi veulent venir en aide à Haïti en envoyant, très concrètement, des brigades de volontaires et des semences dans les zones rurales du pays dévasté. Mardi, l’invité vedette du rendez-vous alternatif était le président brésilien. Visite habituelle pour l’ancien leader syndical qui doit enchaîner sur le rendez-vous helvétique. Le grand écart pour Lula…
12H35 – Réguler mieux mais pas réguler plus. Pour Peter Levene, président du marché d’assurance londonien Lloyd’s, il faut certes “une bonne régulation, une meilleure régulation, mais pas plus de régulation” du secteur financier. Les banquiers présents, à l’unisson, expriment leur crainte de voir s’instaurer une régulation renforcée et une réduction de taille de leurs établissements
12H20 – Horizon dégagé pour l’Amérique latine. Les grandes nations d’Amérique latine, Brésil, Chili et Argentine (qui sait ce que le mot crise veut dire) commencent l’année en beauté, les voyants économiques étant au vert. Pour le Mexique aussi l’horizon semble dégagé, notamment dans le secteur des exportations, selon le gouverneur de la Banque centrale du Mexique, Guillermo Ortiz, qui note toutefois que la consommation reste faible dans son pays.
12H00 – Ca c’est (aussi) Davos. Ce qui fait la réputation de la station des Alpes suisses et de son rendez-vous politico-économique annuel, c’est une scène: le président d’un géant mondial de l’informatique buvant un verre d’eau au comptoir d’un des nombreux bars mis en place pour le sommet… Michael Dell, 45 ans, dans le top 10 des plus grosses fortunes américaines, président du groupe informatique du même nom, classé 34e des 500 plus grandes entreprises de la planète, selon le magazine américain Fortune.
11H40 – De Kaboul à Davos, même type de temps… Moins 13° celsius, c’est la température qu’indique ce matin l’enseigne d’une boutique de la station chic du canton des Grisons. Pas de quoi impressionner l’ex-ministre afghan des Affaires étrangères, Abdullah Abdullah, qui assure que ce n’est pas grand chose comparé à un hiver à Kaboul. Il dit adorer le climat local…
11H35 – Les réseaux sociaux sans cravate. Peu importe la forme, c’est le contenu qui compte, avec la présence du co-fondateur de Twitter, Evan Williams, et du directeur exécutif de Myspace.com, Owen Van Natta. Avec une session spéciale sur “l’influence croissante des réseaux sociaux”.
11H25 – Décalés. Si les thèmes relatifs à la crise financière, à la reprise économique et aux banques domineront les débats cette semaine, des thèmes plus “décalés” seront également abordés: “Un algorithme dirige-t-il votre existence?, “Le pouvoir de la musique”, ou encore “Qu’est ce que la vie?” Tout un programme…
11H10 – Le député démocrate américain Barney Frank pense que pour réduire l’endettement des Etats-Unis il faut “réduire de façon agressive les dépenses militaires” américaines.
11H00 – “Comme une course de F1”. Sortir de la crise économique et de l’endettement des Etats est “comme une course de Formule 1. Il faut s’arrêter et faire le plein pour repartir dans la course”, dit Anand Mahindra, vice-président du conglomérat industriel indien Mahindra and Mahindra.
10h45 – Le risque d’une croissance volatile. “Le vrai risque est une croissance très volatile et faible” en 2010, estime le vice-président de la Banque populaire de Chine (banque centrale) Zhu Min lors d’une session sur les risques d’une prochaine crise économique mondiale intitulée “Retour vers le futur”.
10H40 – Chez Carlyle aussi. Même son de cloche inquiet quant à la politique d’Obama, de David Rubenstein, directeur général du fonds d’investissement Carlyle Group. “Les investisseurs professionnels craignent que le gouvernement américain surréagisse”, prévient-il.
10H30 – Robert Diamond (Barclays) contre Barack Obama. Limiter la taille et le domaine d’activité des banques comme le souhaite le président américain Obama, qui vient de prendre des mesures en ce sens, suscite scepticisme et appréhension chez les banquiers à l’instar du président de la banque britannique Barclays Robert Diamond qui juge qu’une telle mesure aurait un impact “très négatif” sur l’économie et l’emploi. “Les banques sont grandes parce qu’elles ont suivi leurs clients et les marchés”, justifie-t-il.
10H15 – Les économies émergentes plus résistantes. Guillermo Ortiz, ex-gouverneur de la banque centrale du Mexique a estimé, lors du premier débat de la matinée consacré à la réforme financière et au contrôle bancaire, que les économies émergentes avaient mieux résisté à la crise que les pays développés grâce à une “forte régulation” .
10H00 – Haïti invité de dernière minute. La reconstruction en Haïti figure au menu des débats de cette première journée, deux semaines après le séisme dont le bilan final pourrait atteindre 150.000 morts. “Nous allons lancer une initiative pour engager le monde des affaires dans la reconstruction d’Haïti”, a assuré Klaus Schwab, le patron et fondateur du Forum. L’objectif n’est pas, selon lui, de mettre en place une aide d’urgence mais plutôt d’impliquer les entreprises dans une reconstruction à long terme du pays dévasté.
9H45 – Sarkozy en ouverture. Le président Sarkozy sera le premier président français à s’exprimer à Davos. Il prononcera le discours inaugural vers 17H45 et devrait parler pour l’essentiel de “l’après-crise” et de la “régulation de la finance mondiale”. Pour l’anecdote, Jacques Chirac aurait dû être le premier, en 2005, mais il en avait été empêché au dernier moment par une tempête de neige qui l’avait contraint à s’exprimer par vidéo-conférence. La météo décide, le président exécute….
9H00 – Pessimiste. L’économiste Nouril Roubini, devenu célèbre pour avoir prédit la crise financière de 2008, a ouvert les débats par un diagnostic encore une fois pessimiste pour les économies occidentales. Selon lui, les Etats-Unis, l’Europe et le Japon vont subir un ralentissement de la croissance au deuxième semestre de 2010, le chômage va continuer à augmenter et les marchés vont se montrer de plus en plus préoccupés par l’ampleur des déficits publics. Les pays dits “émergents” devraient aller beaucoup mieux.
8H45 – Après une marche sur la neige… le Forum est ouvert. Les quelque 2.500 participants ont commencé à converger vers le Centre de Congrès. Après une marche sur la neige gelée, passage au détecteur de métaux pour tout le monde sous l’oeil des soldats de l’armée suisse. Les premiers débats commencent à 8h45. Au menu de la matinée: la croissance économique mondiale, repenser la sécurité au 21e siècle, quel avenir pour l’emploi, les germes et la mondialisation, les maladies chroniques, gérer les innovations, les valeurs de l’après-crise, l’art et la culture à l’ère du numérique.
8H35 – “Améliorer l?état du monde: repenser, redessiner, rebâtir”. Le gotha économique et politique se retrouve à partir de ce matin autour de ce thème ambitieux, à Davos, en Suisse pour la grand-messe annuelle du Forum économique mondial (WEF – du 27 au 31 janvier), où la reconstruction d’Haïti, la réforme du secteur financier et la crise sociale menaçante devraient dominer les débats.
Trois semaines après le violent séisme qui a dévasté Haïti, les invités triés sur le volet seront conviés à une session sur la reconstruction d’un des pays les plus pauvres au monde.
Outre ce thème jugé “publicitaire” par un habitué des lieux, le Forum doit surtout être l’occasion de débattre de la fragile reprise économique et des réformes de la finance dont les déséquilibres sont à l’origine des crises financière et économique qui se sont succédé en 2008 et 2009.