[27/01/2010 14:41:53] PARIS (AFP)
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| édéric Rose, lors de l’assemblée générale des actionnaires, le 16 juin 2009 à Paris (Photo : Mehdi Fedouach) |
Le PDG de Thomson, Frédéric Rose, a estimé mercredi qu’une “étape très importante” avait été franchie avec le vote par les actionnaires d’un plan réduisant de moitié la dette du groupe français, qui va être rebaptisé Technicolor.
“C’est une étape très importante qui est maintenant derrière nous. Technicolor peut désormais regarder de l’avant”, c’est-à-dire “gagner des parts de marché et générer de la profitabilité au niveau opérationnel”, a déclaré M. Rose lors d’un entretien avec l’AFP et BFM.
“Sans cette restructuration, la société n’avait pas d’avenir. Nous étions étranglés par notre dette”, a-t-il ajouté, en se refusant néanmoins à parler de “victoire”.
“La victoire arrivera le jour où nous aurons généré de la valeur, pour les actionnaires, que le cours de bourse aura remonté et que l’on aura vraiment générer des bénéfices au niveau opérationnel”, a indiqué M. Rose.
Le groupe, qui fournit des services et des technologies pour le cinéma, la télévision, la publicité et les jeux vidéos, croule sous une dette brute de 2,84 milliards d’euros.
Le plan doit transformer une partie de la dette en capital — via une augmentation de capital de 348 millions d’euros — et en obligations, afin de la réduire à 1,55 milliard, soit une baisse de 45%.
En cas de rejet, Thomson, actuellement sous procédure de sauvegarde, se serait vu imposer un autre plan par le tribunal de commerce de Nanterre, qui prévoyait un “étalement de la dette sur dix ans”.
Cela “voulait dire qu’on restait avec le fardeau du passé, (…) avec une dette que nous ne pouvions pas porter au niveau opérationnel. Deuxièmement, un vrai problème de confiance aurait persisté avec nos clients et nos fournisseurs (…) et je crois que la société aurait eu de très grands problèmes à pouvoir garder ses parts de marché”, a-t-il souligné.
Changer de nom était par ailleurs nécessaire “pour tourner la page”: “Technicolor est le nom par lesquels nos clients nous reconnaissent”, une marque qu’ils “respectent”, a noté M. Rose.
“Thomson a une histoire très riche” mais “aujourd’hui il y a eu tellement de presse négative que ce fardeau-là est dur à porter que ce soit pour les salariés et nos clients”, a-t-il ajouté.
M. Rose a précisé qu’il allait abandonner le poste de président du conseil d’administration et ne rester que directeur général de Thomson.
“Je viens de faire l’expérience depuis dix mois de deux postes ensemble, ce n’est pas du tout évident. Ces deux postes demandent des compétences différentes, un temps énorme, il est bien plus sain et bien plus simple de retourner à cette séparation”, a-t-il ajouté.
Le conseil d’administration, qui nommera le nouveau président, sera très renouvelé dans les prochains mois, avec de nouveaux administrateurs indépendants.
