[27/01/2010 15:49:00] PARIS (AFP)
Airbus A380, le 20 novembre 2009 (Photo : Stan Honda) |
Une perquisition a été menée mercredi matin dans les locaux du comité central d’entreprise (CCE) d’Air France à Roissy, dans le cadre d’une enquête préliminaire dans l’affaire de la gestion contestée du CCE, a-t-on appris de source proche de l’enquête, confirmant une information du Figaro.fr.
Des policiers de la brigade financière se sont présentés peu avant 09H00 dans l’immeuble de Roissy qui abrite le CCE, a-t-on précisé. Selon le Figaro.fr, ils se sont rendus aux 1er et 2ème étages de l’immeuble où se trouvent notamment les services de la direction ainsi que celui du personnel. Les résultats de cette perquisitions et les éventuels documents saisis n’étaient pas connus mercredi en milieu d’après-midi.
Depuis lundi, la brigade financière a commencé à entendre les protagonistes de l’affaire, sans qu’aucun ne soit placé en garde à vue.
Jean-Yves Quinquenel, du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), qui a été secrétaire du CCE par intérim entre début novembre 2009 et jeudi dernier, le temps qu’un audit du CCE soit mené, doit être entendu jeudi par la brigade financière.
L’audit, qui porte principalement sur la période mars 2007-novembre 2009, période pendant laquelle la CFDT en avait la responsabilité, a pointé “des dépenses à vocation personnelle prises en charge par le CCE”, comme des frais de nourrice ou des contraventions. L’ensemble des élus du CCE, qui avaient examiné le rapport le 12 janvier, n’y avaient cependant trouvé “aucune preuve d’enrichissement personnel”.
Le syndicat Unsa-aérien a déposé plainte contre X la semaine dernière auprès du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour abus de confiance et recel d’abus de confiance dans le cadre de cette affaire.
Le syndicat CFTC Air France a annoncé qu’il allait également déposer une plainte auprès du tribunal de Bobigny.
Le parquet de Bobigny a saisi pour les investigations la brigade financière, qui dépend de la police judiciaire parisienne, et qui est compétente sur Paris et sa petite couronne.
Contactée mercredi sur la perquisition visant le CCE, la direction d’Air France s’est refusée à tout commentaire.