[28/01/2010 19:52:04] SAN FRANCISCO (Etats-Unis) (AFP)
ésente “iPad”, le 27 janvier 2010. (Photo : Justin Sullivan) |
Les opinions étaient partagées jeudi après la présentation du nouvel de la société Apple, tablette informatique multifonctions à mi-chemin entre ordinateur portable et “smartphone”.
Suivant Steve Jobs, le charismatique patron de la firme dont les iPod ou iPhone sont devenus des icônes de l’ère numérique, des analystes estimaient que l’iPad constituait un saut qualitatif.
Mais d’autres, comme le site technophile gizmodo.com, en soulignaient les limites, notamment l’absence d’appareil photo ou l’impossibilité de faire fonctionner deux programmes en même temps.
L’iPad, de la taille d’un bloc-notes grand format, permet avec l’habituelle navigation très simple d’Apple de naviguer sur internet – via wifi ou réseaux téléphoniques 3G -, faire son courrier, lire, visionner photos et vidéos et bien sûr… de jouer.
Commercialisé fin mars, il coûtera de 499 à 829 dollars selon les versions, prix médian entre ceux des baladeurs et des ordinateurs Apple, mais le double des livres électroniques qu’il pourrait menacer.
Pour Todd Day, du cabinet de consultants Frost and Sullivan, c’est là “un nouveau pas vers la convergence entre smartphones et ordinateurs portables”.
ésente “iPad”, le 27 janvier 2010. (Photo : Justin Sullivan) |
Et de prédire qu’après le succès de l’iPhone, lancé en 2007, l’iPad sera “sans doute l’appareil électronique le plus vendu de 2010”.
Steve Jobs a qualifié jeudi son nouveau bébé de “vraiment magique et révolutionnaire”, présentant notamment ses applications de le domaine de la lecture de la presse écrite, secteur en crise et en plein bouleversement, ou des livres.
“Nous voulons faire quelque chose combinant le meilleur du papier avec le meilleur du numérique,” a déclaré lors de la présentation le vice-président des opérations électroniques du New York Times, Martin Nisenholtz, estimant que l’iPad permettrait de “défricher la prochaine étape du journalisme numérique”.
Steve Jobs a également annoncé le lancement d’une nouvelle application “iBooks”, permettant d’accéder à une librairie numérique bâtie avec le soutien de plusieurs grands éditeurs, positionnant son appareil comme un concurrent direct des livres électroniques comme le Kindle d’Amazon.
“Il remplace mon iPod, il remplace le netbook (ndlr: petit ordinateur portable ultraléger), il remplace une console de jeux portable: pour 750 dollars, j’ai l’équivalent d’un matériel qui coûterait ailleurs 1.000 dollars, et je suis connecté constamment, et je me promène avec: je crois que ça va bouleverser beaucoup de marchés”, estimait l’analyste indépendant Rob Enderle.
“L’iPad devient une alternative viable au netbook. Et j’ai accès aux 140.000 applications” qui ont fait le succès des iPhones, jugeait Van Baker, du cabinet Gartner, évoquant “une offre assez irrésistible”.
Un argument également brandi par M. Jobs: “Parce que nous avons déjà vendu plus de 75 millions d’iPhones et d’iPod Touch, il y a déjà plus de 75 millions de personnes qui savent déjà utiliser l’iPad”.
Mais des voix dissonantes se sont fait entendre. Michael Hiltzik, spécialiste nouvelles technologies au Los Angeles Times, a moqué “un iPhone gonflé… sans le téléphone. Un iPod qui ne tient pas dans la poche mais sans assez de capacité pour stocker votre collection de musique”.
“Les attentes vis-à-vis du nouveau produit Apple étaient si grandes qu’elles sont difficiles à remplir. Dans sa présentation actuelle, les avantages par rapport à un notebook ou un Smartphone sont trop maigres”, renchérissait le blog informatique du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Sur la toile, les premiers commentaires évoquaient aussi beaucoup une possible gaffe marketing dans le nom, “pad” signifiant serviette hygiénique… Sur le site Twitter, “iTampon”, s’est d’ailleurs retrouvé mercredi deuxième sujet à la rubrique “branché”.