Partenariat avec Areva dans le nucléaire : “aucune décision prise”, selon le président de GDF Suez

photo_1264677657804-1-1.jpg
ésident de GDF Suez, Gérard Mestrallet, le 4 mai 2009 à Paris (Photo : Boris Horvat)

[28/01/2010 11:22:11] PARIS (AFP) Le projet de partenariat de GDF Suez avec le groupe public Areva s’inscrit dans le cadre du “développement nucléaire” de l’ancien Gaz de France mais “aucune décision” n’a été prise à ce jour, a déclaré jeudi le président de GDF Suez, Gérard Mestrallet.

“Ce protocole s’inscrit dans le cadre de notre projet de développement nucléaire”, a souligné M. Mestrallet, dans une déclaration transmise à l’AFP.

“Aucune décision n?a pour le moment été prise”, a-t-il cependant tempéré alors que le quotidien Les Echos affirmait mercredi qu’un protocole d’accord “devait être annoncé la semaine dernière”.

Les deux groupes auraient décidé de repousser l’annonce de l’accord en “pleine polémique entre EDF et Areva” sur la gestion des déchets nucléaires, selon Les Echos.

M. Mestrallet n’a pas pu préciser la date de la signature d’un éventuel accord.

“Depuis des années, le groupe GDF Suez travaille en partenariat avec l?ensemble des acteurs de la filière nucléaire” tels qu’EDF, Areva et le CEA, rappelle M. Mestrallet dans sa déclaration.

“Nous avons construit en partenariat avec EDF la première unité” du parc nucléaire belge “et collaboré dans le parc nucléaire français”, sur les réacteurs de Tricastin et Chooz, souligne-t-il.

Le projet d’accord entre Areva et GDF Suez a été interprété par certains comme une nouvelle étape de la concurrence que se livrent EDF et GDF Suez dans le nucléaire.

Le projet avec Areva “porte notamment sur (…) le développement du réacteur Atmea” et “entre dans le cadre de ces discussions régulières de long terme et cette démarche partenariale”, assure M. Mestrallet.

L’Atmea, qui est conçu par Areva avec le géant japonais Mitsubishi Heavy Industries, est un réacteur de 3e génération de puissance moindre que l’EPR.

“En permanence, nous étudions avec l?ensemble des acteurs, en France et à l’étranger, des possibilités de nouvelles collaborations”, ajoute-t-il en citant le groupe pétrolier Total, l’espagnol Iberdrola, le britannique SSE, ou l’allemand Eon.

GDF Suez tente depuis quelques années de s’imposer dans le nucléaire civil, mais y parvient difficilement face au leader historique du nucléaire français, EDF. L’objectif de GDF Suez est d’exploiter 3 à 4 réacteurs nucléaires de 3e génération dans le monde d’ici à 2020.