Pétrole : le débat sur le pic de production est dépassé

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ésident de Total, Thierry Desmarest (C), et le président azerbaidjanais, Ilham Aliyev (G), le 28 janvier 2010 à Davos (Photo : Pierre Verdy)

[28/01/2010 11:59:12] DAVOS (Suisse) (AFP) Le PDG de Saudi Aramco, la compagnie pétrolière nationale d’Arabie Saoudite, a estimé jeudi que le débat sur le pic de production mondiale de pétrole était désormais “derrière nous”.

“Nous pensons que tout le débat qui a suscité beaucoup de préoccupation sur le pic de production est derrière nous”, a déclaré Khalid Al-Falih lors du Forum économique de Davos.

La notion de pic de production mondiale (peak oil) divise les experts depuis plusieurs années. Il vise à estimer le moment où la production ne pourra plus progresser faute de nouvelles découvertes et par conséquent le début de l’épuisement des réserves mondiales.

Certains experts estiment que les nouvelles techniques de forage et des ressources comme les sables bitumineux permettent de repousser le pic de production à une date encore lointaine.

Pour le président du groupe français Total, Thierry Desmarest, qui participait au même débat, “le +peak oil+ reste un problème”. On atteindra “le +peak oil+ dans une dizaine d’années. On n’y est pas aujourd’hui”, a-t-il dit à l’AFP.

M. Falih a par ailleurs regretté les propos des responsables politiques appelant à réduire la consommation d’énergie fossile, affirmant que cela n’incitait pas les producteurs à investir dans la prospection.

“L’année dernière, malgré la récession, nous avons maintenu nos investissements. Mais nous ne recevons pas d’assurance en retour de la part des décideurs politiques (…)”, a-t-il dit.

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érence de presse, le 23 septembre 2009 à Thuwal, à 80 km de Djeddah (Photo : Omar Salem)

“Il y a trop de discours publics sur l’abandon du pétrole. Cela n’est pas envisageable et induit en erreur la population,” a-t-il ajouté.

Le responsable saoudien a refusé de se prononcer sur le niveau souhaitable des prix. “Le prix sera déterminé par le marché mais nous devons prévoir suffisamment de marge (de production) pour être certains que les prix ne grimpent pas comme ils l’ont fait”, a-t-il dit.

Au cours du même débat, le président azerbaidjanais Ilham Aliyev s’est dit satisfait des prix du pétrole. “Le niveau actuel du prix du pétrole est acceptable pour les entreprises, les consommateurs et les pays”, a-t-il dit.

“Ce niveau nous permet d’investir plus pour trouver plus de pétrole et de gaz”, a-t-il ajouté.