çade des Galeries Lafayette à Paris, en novembre 2007 (Photo : Joel Saget) |
[28/01/2010 16:00:48] PARIS (AFP) Les ventes mondiales de produits de luxe sur internet, qui devraient dépasser les 7 milliards d’euros en 2011, accusent “toujours un retard important”, certains groupes manifestant encore des réticences, selon une étude du cabinet d’analyses Precepta, publiée jeudi.
En 2009, les ventes en ligne de luxe ont représenté 3% du chiffre d?affaires total du luxe mondial (0,8% en 2005). Elles devraient peser 3,8% du marché mondial du luxe en 2010 et 4,7% en 2011, soit un marché de plus de 7 milliards, indique l’étude.
Pour Precepta, la crise économique et le ralentissement des ventes dans les boutiques font qu'”internet doit être pleinement intégré dans les stratégies de croissance des professionnels du luxe”.
Pour expliquer le retard des griffes, Precepta note les réticences affichées par certains groupes par peur de dévaloriser l’image de marque ou de la contrefaçon.
“Aujourd’hui, une marque sur deux ne propose pas de boutique en ligne”, note Delphine Ancel, auteur de l’étude, selon laquelle les groupes de luxe gèrent avec l’internet leur image de marque ou en font la vitrine de leur offre.
La situation diffère selon les segments. Ainsi plus de 60% des acteurs de la cosmétique et de la mode (couture, prêt-à-porter, maroquinerie, chaussures) proposent une offre de vente en ligne. En revanche les marques d’horlogerie et de joaillerie sont moins développées sur le web marchand. Plus de 8 marques sur dix n’ont pas de site de e-commerce.
En France, le marché a démarré plus tard et plus lentement qu’aux Etats-Unis. L’offre s’est cependant accélérée, note Precepta, ces deux dernières années et se prolongera dans les deux prochaines années avec des ouvertures de boutiques en ligne en propre ainsi que l’élargissement du catalogue en ligne des boutiques actuelles.
Precepta note que parmi les “click and mortar” (magasins physiques qui ont aussi un site marchand), les grands magasins français (Galeries Lafayette, Printemps…) “souffrent d’un retard important sur le web qui profite aux “pure players” (Yoox, Brandalley etc).
“Aujourd’hui, une marque de luxe sur cinq est vendue en ligne via des sites tiers”, souligne l’étude selon laquelle les “pure players”, initialement cantonnés au rôle de déstockeurs, proposent de plus en plus la vente de collections en cours.