Le directeur de l’OMC Pascal Lamy le 29 janvier 2010 au forum de Davos. (Photo : Eric Piermont) |
[29/01/2010 09:56:04] DAVOS (AFP) La situation de la Grèce restait un sujet de préoccupation majeur vendredi au Forum économique de Davos où le Premier ministre Georges Papandréou devait de nouveau s’exprimer alors que son pays traverse une grave crise financière.
De nombreux patrons de multinationales devaient se succéder dans les débats pour évaluer les perspectives de leurs secteurs d’activité. Beaucoup d’intervenants se sont dits jusqu’à présent “prudemment optimistes” tandis que les difficultés budgétaires de nombreux pays font craindre pour la croissance.
La reprise de l’activité est nette depuis la fin de 2009, mais beaucoup d’économistes et de patrons sont à l’affût de tout signe de rechute. Car le rebond de la croissance a été alimenté par des plans massifs de soutien des Etats qui ont coûté cher et ont fortement dégradé les finances publiques.
L’explosion des déficits et de la dette des Etats est maintenant une source d’inquiétude importante comme le montre la situation de la Grèce. Afin de rassurer les marchés, de nombreux gouvernements ont promis d’assainir leurs comptes rapidement mais cela fait craindre en retour un ralentissement de la croissance.
Le patron d’UniCredit Alessandro Profumo lors du forum de Davos le 29 janvier 2010. (Photo : Pierre Verdy) |
Le Premier ministre grec Georges Papandréou devait de nouveau s’exprimer dans la journée à Davos aux côtés de son ministre des Finances Georges Papaconstantinou.
Devant le Forum, M. Papandréou a assuré jeudi que son gouvernement était déterminé à mettre en oeuvre le redressement promis des finances publiques tout en reconnaissant que son pays avait “un déficit de crédibilité”. Il a toutefois dénoncé les “attaques” spéculatives contre la Grèce et contre la zone euro.
Le prix des obligations d’Etat grecques a de nouveau chuté jeudi.
L’Espagne, dont les obligations sont également chahutées sur les marchés, devait annoncer dans la journée un plan d’austérité.
Sur le plan diplomatique, un débat sur l’Afghanistan devait réunir en début d’après-midi les ministres des Affaires étrangères français Bernard Kouchner, britannique David Milliband, allemand Guido Westerwelle et polonais Radoslaw Sikorski.
Le président afghan Hamid Karzaï a en revanche renoncé à se rendre à Davos comme cela était prévu, a annoncé une porte-parole du Forum. Au lendemain de la conférence de Londres sur l’Afghanistan, M. Karzaï a décidé de regagner directement Kaboul.
Jeudi à Londres, M. Karzaï a obtenu le soutien de près de 70 pays à sa stratégie de la “main tendue” aux insurgés repentis. Il a assuré que les forces afghanes reprendraient le contrôle de plusieurs provinces d’ici à la fin 2010.
Le chef de la diplomatie suisse, Micheline Calmy-Rey, devait par ailleurs faire le point sur la situation des otages suisses en Libye.
Deux hommes d’affaires suisses sont retenus en Libye depuis juillet 2008. Réfugiés dans la représentation suisse à Tripoli, ils ont fait appel d’une condamnation à 16 mois de prison ferme. La décision est attendue dimanche pour l’un d’entre eux et le 4 février pour l’autre.
Le Forum devait également entendre une intervention du roi Abdallah II de Jordanie sur la situation au Proche-Orient.
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et le président israélien Shimon Peres sont également présents à Davos.