Nouvelle baisse à Wall Street, qui devra faire face à un flot d’indicateurs

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à la Bourse de New York, le 22 décembre 2008 (Photo : Spencer Platt)

[30/01/2010 12:06:55] NEW YORK (AFP) Après avoir enregistré son troisième recul hebdomadaire consécutif, la Bourse de New York va devoir faire face à de nombreuses publications la semaine prochaine, et non des moindres, à l’image des indices ISM et des chiffres mensuels de l’emploi américain.

“C’était un bon exemple de ce qu’on appelle le poids des attentes”, constate Craig Peckham, de la maison de courtage Jefferies, au terme de la semaine.

Malgré une série de résultats trimestriels de bonne qualité, les mauvaises nouvelles sont venues du côté macroéconomique: “une nervosité continue sur la liquidité en Chine et son impact sur la demande mondiale, des inquiétudes persistantes sur le risque de crédit souverain en Europe et surtout en Grèce, et des appréhensions chroniques sur les mesures à venir de Washington en termes de régulation et d’imposition”, résume l’analyste.

Sur la semaine écoulée, le Dow Jones a lâché 1,04% à 10.067,33 points, le seuil psychologique des 10.000 points (repassé en hausse le 14 octobre) en ligne de mire.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 2,63% à 2.147,35 points, et l’indice élargi Standard and Poor’s 500 de 1,64%% à 1.073,87 points.

Affaiblie, Wall Street aura encore “beaucoup de choses à absorber”, souligne Gina Martin, de la banque Wells Fargo Securities, avec une “triple dose de soucis”: la présentation du budget 2011 lundi, une centaine de publications trimestrielles de sociétés du S&P 500 et “une très grosse semaine pour les indicateurs économiques”.

Le groupe pétrolier ExxonMobil (lundi), le laboratoire pharmaceutique Pfizer et le fabricant d’équipements télécoms Cisco (mercredi) passeront entre autres au radar des analystes la semaine prochaine.

Les publications de résultats ont déçu jusqu’à présent. Non les chiffres publiés, généralement largement supérieurs aux attentes, mais les téléconférences ayant suivi, “où les représentants des sociétés ont réduit leurs objectifs pour l’année à venir”, note Gina Martin.

La semaine risque par ailleurs d’être dominée par l’attente des chiffres mensuels de l’emploi, un rapport toujours extrêmement suivi qui est attendu vendredi.

“Pour la première fois depuis très longtemps, on attend des créations d’emplois”, rappelle Gina Martin.

Mais si les chiffres se révélaient particulièrement solides, le marché pourrait prendre peur que la Réserve fédérale américaine ne songe à remonter ses taux plus tôt que prévu, prévient de son côté Craig Peckham.

Le marché reste très sensible aux chiffres économiques, alors que ceux de la croissance américaine au quatrième trimestre publiés vendredi, même bien meilleurs qu’attendu, n’ont pas suffit à doper les indices.

Indicateurs importants pour l’économie, les indices ISM de l’activité manufacturière et de l’activité dans les services seront publiés lundi et mardi respectivement.

Le mois de janvier s’est clôturé sur la plus mauvaise performance du marché en 11 mois, remettant en mémoire un des adages de Wall Street qui veut que le premier mois de l’année soit un baromètre pour les onze suivants.