Grèce : une aide n’est “pas exclue”, selon une source gouvernementale européenne

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Le Premier ministre grec George Papandreou au Forum de Davos le 29 janvier 2010. (Photo : Fabrice Coffrini)

[30/01/2010 18:08:26] DAVOS (Suisse) (AFP) Des mesures en faveur de la Grèce, qui lutte pour rétablir ses finances publiques, ne sont “pas exclues” mais proviendraient d’institutions financières publiques et non des Etats membres, a indiqué samedi à Davos une source gouvernementale européenne.

Excluant un sauvetage de grande envergure de la Grèce, dont le déficit public a explosé, cette source gouvernementale a précisé à l’AFP que des institutions comme le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque européenne d’investissement pourraient fournir cette aide.

Cela ne serait cependant envisagé qu’à condition que la Grèce “fasse ses devoirs” en matière de réduction du déficit budgétaire, a précisé la source en marge du Forum économique mondial (WEF) de Davos.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou et son ministre des Finances Georges Papaconstantinou, présents dans la station de ski suisse, avaient assuré vendredi que leur pays parviendrait par ses propres moyens à réduire son déficit budgétaire, démentant une aide financière des pays de la zone euro.

La Grèce traverse la pire crise de ses finances publiques depuis trente ans, avec l’explosion de sa dette prévue à 113% du PIB pour 2009 et la révision de son déficit public à 12,7% du PIB.

L’hypothèse d’une telle aide a été vivement débattue ces derniers jours mais démentie officiellement, tandis que la Grèce a été durement chahutée sur le marché obligataire.

La ministre française de l’Economie Christine Lagarde a exprimé sa “confiance” dans la capacité du gouvernement grec à redresser ses finances. Elle a assuré que les membres de la zone euro étaient “tous solidaires les uns à l’égard des autres”, mais qu'”il n’y a pas de système de sauvetage”.

Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a répété que son institution était “prête à intervenir” mais a estimé que “cela ne sera pas obligatoirement nécessaire”.

Des informations de presse ont fait état de préparatifs sur des mesures de soutien à la Grèce au sein de l’Union européenne, de la part de la France et de l’Allemagne en particulier. L’information a été officiellement démentie à Paris et à Berlin.