Le e-commerce a bondi de 22% en Europe en 2009

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Un ordinateur portable (Photo : Justin Sullivan)

[31/01/2010 23:14:40] PARIS (AFP) Les ventes sur internet ont bondi de 22% en Europe en 2009 et devraient encore progresser de près de 20% cette année, selon une étude portant sur douze pays commandée par le comparateur en ligne Kelkoo et réalisée par le Centre for Retail Research, basé en Grande-Bretagne.

Malgré la crise économique, le commerce électronique a atteint 143,7 milliards d’euros l’année dernière en Europe, pour représenter 4,7% des ventes de détail.

C’est un des secteurs économiques qui enregistre la plus forte croissance en Europe, souligne l’étude, alors qu’il émergeait à peine il y a vingt ans et qu’il avait été affecté par l’éclatement de la bulle internet en 2000. En 2003, il ne pesait que 44,7 milliards d’euros.

Paradoxalement, la récession a pu contribuer à l’essor du commerce électronique en attirant des consommateurs à la recherche des meilleurs prix.

En France, les ventes sur le net ont bondi d’un tiers (+33%) en 2009 à 24,7 milliards d’euros. Au Royaume-Uni les ventes en ligne ont totalisé dans le même temps 42,7 milliards d’euros, et en Allemagne 33,4 milliards d’euros. A eux trois, ces pays totalisent 70% du commerce en ligne européen.

En 2010, en Europe, la progression des ventes en ligne devrait être de 19,6% à 171,9 milliards d’euros, à comparer à une hausse attendue de 1,4% des ventes de détail européennes.

L’e-commerce français devrait encore progresser de 31,4% à 32,5 milliards d’euros, prévoit l’étude. Au Royaume-Uni, l’e-commerce devrait grimper de 12,4% et en Allemagne de 17,2%.

L’année dernière le montant moyen déboursé par l’internaute européen a atteint 872,03 euros. Le cyberacheteur britannique a dépensé plus que la moyenne, près de 1.240 euros, et a acheté le plus grand nombre d’articles, 37, contre 10 pour l’internaute polonais. Le cyberacheteur français a déboursé 995 euros pour 20 articles.

L’e-commerce a atteint au Royaume-Uni 9,5% des ventes de détail, contre 6,9% en Allemagne et 4,9% en France, mais seulement 1% en Espagne et 0,8% en l’Italie, deux pays auxquels il manque un système de livraison rapide et efficace ainsi que l’expérience de la vente à distance, selon l’étude.

Les différences de taille et de croissance du commerce en ligne s’expliquent aussi par le taux de connexion au web: si en moyenne 64% des foyers européens sont connectés (52,3% au haut débit), les Pays-Bas et plusieurs pays nordiques culminent à 80%, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont bien placés avec 75% et 71%, tandis que la France se situe légèrement en dessous de la moyenne, à 62%.

L’Italie, la Pologne et l’Espagne sont en retard avec des taux entre 47% et 51%.

Parmi les produits souvent achetés en ligne figurent des logiciels, des anti-virus, de la musique en téléchargement, des téléphones mobiles, ou des produits difficiles à dénicher comme des livres d’occasion. Mais on commence aussi à voir en vente des biens beaucoup plus onéreux, comme des hôtels valorisés plusieurs millions d’euros, des voitures haut de gamme neuves ou d’occasion, des bagues en diamant…