Les dettes publiques et le chômage USA plombent la Bourse de Paris qui finti à -2,75%

[04/02/2010 20:32:46] PARIS (AFP)

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âtiment historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin)

La Bourse de Paris a terminé jeudi en nette baisse (-2,75%), comme la plupart des marchés européens, en raison d’un accroissement des inquiétudes sur la dette publique de plusieurs pays de la zone euro, et d’un indicateur sur l’emploi américain décevant.

Le CAC 40 a clôturé sous les 3.700 points, à 3.689,25 points, en repli de 104,22 points, dans un volume de transactions de 4,298 milliards d’euros.

Les autres places européennes étaient à l’unisson: le DAX de Francfort a perdu 2,45%, le Footsie de Londres 2,17% et l’Eurostoxx 50 3,46%.

Pas une seule valeur du CAC 40 n’a clôturé dans le vert.

“Tous les marchés sont inquiets face à la détérioration des finances publiques. Il y a eu la Grèce, maintenant c’est le tour du Portugal et ce sera peut-être bientôt l’Espagne”, déclare Wilfried Beau, gérant chez Meschaert Gestion Privée.

“C’est la possibilité d’un effet domino qui fait peur” et qui alimente “un manque de confiance général” sur les Bourses, ajoute-t-il.

Les valeurs bancaires sont en général les plus sensibles aux inquiétudes liées au crédit. Elles ont donc affiché les plus fortes baisses du CAC 40: Société Générale a cédé 5,79% à 40,06 euros, Crédit Agricole 5,17% à 10,63 euros et BNP Paribas 5,14% à 49,84 euros.

Natixis a reculé de 5,14% à 3,32 euros et Dexia 3,99% à 4,24 euros.

Des chiffres décevants sur les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis sur la dernière semaine de janvier ont rendu nerveuse Wall Street à son ouverture, accentuant la fébrilité de la place parisienne dans l’après-midi.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté sur la semaine close le 30 janvier. Janvier compte donc trois semaines sur quatre de hausse des inscriptions au chômage alors que les analystes estimaient jusqu’à présent que ce mois devait se solder par des créations d’emplois.

“Il y a eu un emballement (sur la Bourse). Ces mauvais chiffres hebdomadaires ont d’autant plus accentué la nervosité du marché qu’est attendu le rapport sur l’emploi pour janvier aux Etats-Unis” vendredi, souligne Wilfried Beau.

Les données du rapport sur l’emploi américain sont parmi les plus observées par le marché, en cette période de sortie de crise.

Ces inquiétudes ont totalement éclipsé la bonne nouvelle sur les commandes industrielles aux Etats-Unis, ressorties en hausse de 1% en décembre par rapport à novembre, alors que les analystes s’attendaient à seulement 0,5%.

LVMH a reculé de 4,28% à 77,96 euros avant la publication de son chiffre d’affaires au quatrième trimestre, après la clôture de la Bourse.

Faurecia, qui va acheter les activités allemandes du suédois Plastal, fournisseur de pièces plastiques d’extérieur pour l’industrie automobile, a lâché 3,17% à 15,13 euros.

Parmi les valeurs ayant réussi à limiter leurs pertes figurent les télécoms: France Telecom n’a perdu “que” 1,14% à 16,53 euros et Alcatel-Lucent 1,84% à 2,50 euros, grâce aux bons résultats de l’américain Cisco et à ses prévisions optimistes.

Fimalac a gagné 0,79% à 38,50 euros.

Bonduelle a reculé de 1,29% à 84 euros, après la publication d’un chiffre d’affaires mitigé au deuxième trimestre de son exercice décalé.

Euronext (CAC 40)