[04/02/2010 15:11:24] PARIS (AFP)
ère allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy, le 4 février 2010. (Photo : Eric Feferberg) |
La chancelière allemande Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy ont exprimé jeudi à l’issue du conseil des ministres franco-allemand à Paris leur volonté commune de parvenir “à une solution” pour le projet d’avion de transport militaire d’Airbus A400M.
“En ce qui concerne l’A400M, les négociations doivent se poursuivre. Il s’agit d’un projet d’une importance stratégique. Tout doit être fait pour parvenir à une solution”, a déclaré la chancelière lors d’une conférence de presse commune à l’Elysée avec M. Sarkozy.
“Sur l’A400 M, on trouvera une solution. C’est un projet décisif et on la trouvera très rapidement”, a déclaré de son côté le président français sans aller plus avant.
Les représentants des pays partenaires de l’A400M négociaient une nouvelle fois à Berlin jeudi pour tenter de s’accorder sur un financement du surcoût du développement de cet avion. Y prennent part les secrétaires d’Etat à la Défense des pays clients –Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg, Turquie– et le constructeur de l’appareil, EADS.
Initialement, les parties aux discussions visaient un accord sur la question avant le 31 janvier, alors que les discussions durent déjà depuis l’été dernier et que le programme, déjà en retard de trois ans sur le calendrier originel, accapare des ressources financières dont EADS aurait bien besoin ailleurs.
Le groupe avait même agité le spectre d’un abandon de l’A400M, mais cette hypothèse n’est réellement prise au sérieux par aucun observateur. Les armées clientes, et en premier lieu la France, ont besoin de l’appareil.
L’objectif est désormais d’arriver à un accord avant fin février, avait indiqué mercredi la présidence française.
L’Allemagne est le plus gros client, avec 60 exemplaires commandés. Les sept pays ont commandé au total 180 appareils pour un montant de 20 milliards d’euros à d’Airbus, filiale du groupe d’aéronautique EADS.
L’Allemagne notamment s’est montrée ces dernières semaines réticente à mettre la main à la poche, alors que la France semblait mieux disposée.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy venaient de présider un conseil des ministres franco-allemand, au cours duquel ont été décidés 80 projets communs concrets, pour resserrer le couple franco-allemand.