Surcoût de l’A400M : Gallois veut une clarification d’ici la fin de la semaine prochaine

[06/02/2010 14:07:24] MUNICH (Allemagne) (AFP)

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Louis Gallois le 5 juin 2009 (Photo : Hoang Dinh Nam)

Le PDG du groupe EADS Louis Gallois a déclaré samedi à Munich attendre une clarification sur le financement des surcoûts de l’Airbus militaire A400M “avant la fin de la semaine prochaine”.

“Nous devons avoir une idée claire, pas détaillée, mais claire de la manière dont doit être traité l’A400M avant la fin de la semaine prochaine”, a-t-il déclaré devant des journalistes en marge de la Conférence sur la Sécurité de Munich.

Selon le ministre français de la Défense Hervé Morin, les sept pays partenaires (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) ont donné à EADS jusqu’à la fin février pour boucler les négociations.

“Les échéances sont simples”, a expliqué pour sa part M. Gallois, et sont dictées par “la production des comptes” d’EADS et la nécessité de “permettre à nos actionnaires de produire leurs propres comptes”. Notant qu’il s’agissait d’une “période de temps courte” mais que “beaucoup de choses ont été dites et ont avancé”, il a estimé “possible” d’y parvenir.

Selon lui, “l’écart n’est pas si grand et les efforts conjoints devraient permettre d’aboutir à une solution qui permettrait à tout le monde de déboucher sur un compromis acceptable”, se refusant à préciser les chiffres “pour que chacun conserve sa capacité d’action dans cette négociation”.

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à Séville (Photo : Eric Piermont)

De source proche du dossier, on précise cependant que les surcoûts de ce programme dont l’envoloppe prévue était de 20 milliards d’euros pour 180 appareils, seraient de l’ordre de 5,2 à 5,3 milliards d’euros.

Il reste “à se mettre d’accord sur certains mécanismes financiers, à voir comment couvrir l’écart restant”.

Il s’agit, a-t-il souligné, de “sauvegarder la capacité d’EADS à terminer ce programme sur lequel (le groupe) a investi des sommes énormes et, en même temps, de sa capacité à poursuivre dans de bonnes conditions ses autres programmes” civils et militaires.

La France a proposé jeudi le recours au mécanisme des avances remboursables à hauteur d’1,5 milliard d’euros maximum, solution à laquelle les autres pays ne se sont pas encore ralliés. “Les Etats font un effort significatif”, a reconnu M. Gallois, mais EADS “fait un effort considérable”.

“On est déjà en pertes de 2,4 milliards sur ce programme dans nos comptes, on a fait un effort supplémentaire de l’ordre de 800 millions, nous prenons à notre charge les risques du programme”, a-t-il fait valoir.