Wall Street reste sujette à une crise de confiance

photo_1265458448915-1-1.jpg
à New York, en octobre 2009 (Photo : Timothy A. Clary)

[06/02/2010 12:28:11] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York, avec un indice Dow Jones retombé à 10.000 points, pourrait respirer un peu la semaine prochaine après un bombardement de résultats et d’indicateurs économiques, mais reste vulnérable, la confiance des investisseurs étant ébranlée.

“Il reste clair à nos yeux que le monde ne peut pas simplement émerger de la pire crise financière de l’histoire moderne sans un peu de transpiration et sans tirer les investisseurs d’une torpeur complaisante sur le chemin de la reprise”, souligne John Stoltzfus, de Ticonderoga Securities.

Sur la semaine écoulée, la quatrième de baisse consécutive à Wall Street, l’indice Dow Jones a perdu 0,55% pour terminer à 10.012,23 points vendredi.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 0,29% à 2.141,12 points et l’indice élargi Standard and Poor’s de 0,72% à 1.066,19 points.

“On a connu une telle avancée entre mars et décembre qu’une certaine correction, basée sur des inquiétudes pour la valorisation du marché, a parfaitement son sens”, avance Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors.

La semaine – et le mois – avaient pourtant bien commencé avec deux nettes hausses consécutives sur fond de résultats d’entreprises meilleurs qu’attendus.

Mais le rebond n’a pas tenu le coup face au brusque retour des inquiétudes sur la dette de certains pays.

“Ce qui se passe en Grèce, ou Portugal ou en Espagne a vraiment eu un impact dans le monde, Wall Street inclus”, relève Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank, les déficits budgétaires de ces pays suscitant des inquiétudes.

“C’était le souci principal, que l’on puisse assister à un autre problème avec le crédit. Le dernier est encore dans l’esprit de tous”, ajoute l’analyste, au vu de la sévère réaction du marché jeudi (-2,61% pour le Dow Jones).

Le problème de la dette de certains pays européens, qui a provoqué une nette remontée du dollar face à l’euro, “ajoute de la volatilité dans le marché” et celui-ci reste vulnérable à tout développement futur de la situation, renchérit Owen Fitzpatrick.

D’autant que la semaine prochaine sera beaucoup moins chargée que celle qui vient de s’écouler en matière d’événements planifiés.

Deux composants du Dow Jones publieront leurs résultats mercredi, le groupe de boissons Coca-Cola et le groupe de médias Disney, tandis que côté indicateurs, les investisseurs attendent la balance commerciale de décembre mercredi, les ventes de détail jeudi et l’indice de confiance des consommateurs de l’université du Michigan vendredi.

Bien que le marché recule, “les indices économiques sont assez bons”, souligne M. Fitzpatrick, mis à part l’emploi toujours mitigé, tandis que “la vraie bonne nouvelle” se trouvait dans “des résultats exceptionnels” d’entreprises, notamment en terme de chiffre d’affaires.