Les exportations d’armement de la France ont fortement progressé en 2009

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élégué général pour l’armement, répond aux questions lors de la conférence de presse de présentation des résultats 2009 et des perspectives à Paris le 8 février 2010. (Photo : Eric Piermont)

[08/02/2010 12:52:58] PARIS (AFP) Les exportations d’armement des industries françaises ont fortement progressé l’an dernier à près de 8 milliards d’euros, a annoncé lundi la Direction générale de l’armement (DGA), qui espère atteindre un chiffre encore plus élevé en 2010.

Les prises de commandes ont augmenté de 21% à 7,95 milliards d’euros en 2009 contre 6,58 milliards un an plus tôt, ont annoncé lors d’une présentation à la presse les responsables de la DGA, qui dépend du ministère français de la Défense.

Le bilan compte notamment la vente de quatre sous-marins d’attaque Scorpène au Brésil, qui avait été annoncée fin 2008.

“Nous renouons avec les chiffres des années 2000 malgré la crise”, s’est félicité le directeur général de l’armement Laurent Collet-Billon.

La France est le quatrième exportateur mondial d’armements, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie, et devant Israël, selon un rapport du ministère de la Défense publié l’an dernier. Mais elle peine à maintenir son rang, s’inquiétait alors ce rapport.

L’objectif de la France est d’atteindre les 10 milliards d’euros d’exporations à moyen terme.

Pour 2010, elle espère faire mieux que l’an dernier, ce qui passe par la “réussite d’un certain nombre de +prospects+”, a souligné M. Collet-Billon.

Parmi les contrats potentiels, la vente de quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC) de classe Mistral à la Russie, qui s’était jusqu’alors montrée intéressée par l’achat d’un seul de ces navires porte-hélicoptères.

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ès de Paris (Photo : Pierre Verdy)

Mais ce contrat, dont la perspective a suscité l’inquiètude de la Géorgie et des Etats baltes, ne pourrait être décidé qu’au plus haut niveau de l’Etat.

Parmi les contrats espérés par la France figurent par ailleurs la vente d’avions de combat Rafale de Dassault Aviation, qui n’ont jusqu’à présent jamais été exportés.

La France attend “sereinement” une décision du gouvernement brésilien, qui doit trancher entre l’avion tricolore, le F/A-18 Super Hornet de l’Américain Boeing et le Gripen NG du suédois Saab, a indiqué le directeur international de la DGA, Jacques de Lajugie.

Le Rafale fait aussi l’objet d’une négociation avec les Emirats arabes unis.

M. Collet-Billon a par ailleurs souhaité que l’appel d’offre pour la fourniture d’avions ravitailleurs aux Etats-Unis soit “moins orienté”.

Le groupe américain Northrop Grumman et son partenaire européen EADS se sont dit insatisfaits du projet actuel d’appel d’offres, jugeant que ses termes favorisent leur rival Boeing.

Ce contrat géant de 35 milliards de dollars portant sur 179 avions avait été attribué par le Pentagone en février 2008 à l’alliance Northrop Grumman/EADS, mais Boeing avait contesté la décision et déposé un recours auprès de la Cour des comptes américaine (GAO), qui avait tranché en sa faveur, recommandant une réouverture de la compétition.

Par ailleurs, la DGA a annoncé que les commandes d’équipements du gouvernement français à l’industrie ont plus que doublé (+123%) en 2009 à 19,3 milliards d’euros.

Elles comprennent en particulier la commande de 60 Rafale à Dassault Aviation et de trois frégates multi-mission (FREMM) à DCNS.