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| ésentant des effets de lumière sur des fibres optiques |
[10/02/2010 18:01:46] PARIS (AFP) Orange (France Télécom), qui avait gelé ses investissements pour le déploiement de la fibre optique (internet à très haut débit) dans l’attente d’un cadre réglementaire clair, a annoncé mercredi la fin de ce gel, prévoyant d’investir deux milliards d’euros d’ici 2015.
“Orange se félicite de la clarification du cadre réglementaire récemment intervenue dans le déploiement du très haut débit et estime que les conditions sont aujourd’hui réunies pour une reprise des investissements”, affirme l’opérateur dans un communiqué.
Cet investissement concernera essentiellement les zones très denses (grandes villes).
L’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a validé fin décembre la possibilité de poser plusieurs fibres optiques par logement dans ces zones, un modèle défendu par Free (Iliad) mais vivement critiqué par Orange.
Ce dernier avait gelé ses efforts dès l’annonce en juin 2009 de cette possibilité par l’Arcep, dans l’attente qu’elle soit ou non validée, notamment par l’Autorité de la Concurrence, ce qui a depuis été fait.
L’opérateur historique défendait l’option mono-fibre (une seule fibre par logement, louée ensuite aux concurrents), chiffrant le surcoût de l’autre solution à près de 40%, alors que l’Arcep l’estime à 5%.
“Il y a toujours clairement un surcoût”, a indiqué à l’AFP Yves Parfait, responsable du dossier chez Orange, mais le cadre défini par l’Arcep “permet de répartir les coûts de façon équitable: celui qui investit dans l’immeuble va pouvoir récupérer son investissement”.
Au 30 septembre 2009, Orange comptait 33.000 clients à son offre fibre.
Le déploiement va reprendre dans les neuf agglomérations déjà couvertes (Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice et Toulouse) et en Ile-de-France. Il sera étendu cette année à de nouvelles villes comme Montpellier, Rennes, Strasbourg et Toulon.
Orange prévoit aussi d’investir dans les villes moyennes, avec une expérimentation qui sera menée à Chatou (Yvelines) et Oullins (Rhône) avant un déploiement en 2010 à Brest, Dijon, Le Havre, Pau, Reims et Valenciennes.
L’opérateur se dit “ouvert à différentes formes de co-investissement” dans ces zones, après un premier accord-test avec SFR à Bondy (Seine-Saint-Denis) et Palaiseau (Essonne).
Interrogé par l’AFP, Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad (maison mère de Free), qui veut investir un milliard d’euros dans la fibre d’ici 2012, a annoncé qu’il était “en cours de finalisation d’un accord dans lequel (il) rejoint l’expérimentation” d’Orange et SFR.
L’objectif d’Orange, numéro un dans l’internet haut débit, est d’être présent avec la fibre dans toutes les régions métropolitaines d’ici 2012, sur environ 45 agglomérations, puis dans tous les départements métropolitains et trois départements d’outremer d’ici 2015.
Pour les zones les moins denses, il se dit “ouvert à des partenariats avec les collectivités locales”.
Le gouvernement a récemment indiqué qu’il souhaitait consacrer 2 milliards d’euros, au sein du grand emprunt, au déploiement du très haut débit dans les zones moins peuplées, donc moins rentables.
Selon l’Arcep, la France comptait fin septembre seulement 255.000 abonnés au très haut débit, dont 195.000 via le câblo-opérateur Numericable.
