La bourse de Francfort en Allemagne, le 2 octobre 2009 (Photo : Martin Oeser) |
[11/02/2010 15:05:45] FRANCFORT (AFP) Les places financières restaient nerveuses après l’annonce d’un accord, encore peu concret, lors d’une réunion à Bruxelles des dirigeants de l’Union européenne sur l’aide à la Grèce en pleine débâcle budgétaire, et l’euro faiblissait à toute allure.
Les Bourses européennes ont tout d’abord accueilli avec soulagement l’annonce d’un accord par le président de l’Union européenne, Hermann van Rompuy.
La chancelière allemande a assuré de son côté que l’Union européenne n’allait “pas laisser tomber” la Grèce, tout en indiquant qu’Athènes devrait respecter les “règles” communes sur les déficits.
Les places boursières ont applaudi, mais les nerfs restaient à fleur de peau, en l’absence de détails sur l’étendue et les modalités de l’accord.
La Bourse de Paris fléchissait de 0,13% vers 13H45 GMT, digérant les derniers chiffres du chômage américain. Peu après midi, l’indice CAC 40 s’affichait encore en hausse de 0,54%.
Même tendance à Francfort, où le Dax était en baisse de 0,31% vers 14H00 GMT.
Le Footsie de Londres en revanche était en hausse (+0,60% vers 13H45 GMT), après avoir bondi à 0,99% juste après l’annonce.
L’euro restait très volatil, repartant en hausse puis en baisse après l’engagement pris jeudi à Bruxelles de secourir la Grèce. La monnaie unique s’échangeait contre 1,3667 dollars à 14H20 GMT, après avoir touché un nouveau plus bas de la journée à 1,3652 dollars peu auparavant.
L’annonce d’un accord, dont les détails restent inconnus, semble avoir rassuré quelque peu les marchés financiers qui s’interrogent sur la capacité de la Grèce, qui croule sous les déficits, à pouvoir rembourser ses emprunts.
Ainsi la pression se relâchait légèrement sur les obligations grecques, attestant d’un certain soulagement des marchés et d’un arrêt de la spéculation sur ces produits.
A 13H45 GMT, le rendement de l’obligation grecque à 10 ans s’établissait à 5,854% contre 5,912% à 11H00 GMT.
A l’inverse le Bund allemand à dix ans, qui sert de référence sur le marché, poursuivait son mouvement de tension observé depuis quelques jours et pointait à 3,242% jeudi vers 13H45 GMT.
“Attention au risque de déception, le marché attend beaucoup d?un effet d?annonce” lors de cette réunion à Bruxelles, mettait toutefois en garde Franklin Pichard, de Barclays.
Les analystes redoutent une réaction superficielle des marchés, alors que seuls des principes généraux devraient être annoncés jeudi. Le détail des mesures techniques devra attendre lundi, après la réunion de l’Eurogroupe qui rassemble les ministres des Finances de la zone euro.
Le mouvement de baisse de la devise européenne par rapport au dollar observé ces dernières semaines “devrait s?inverser avec la diminution des inquiétudes centrées sur +l’Euroland+ et ses membres réputés les plus faibles”, selon une note de la maison de courtage française Aurel.
Les cours du pétrole profitaient aussi d’une révision à la hausse des perspectives de demande pétrolière par l’Agence internationale de l’énergie.
Vers 14H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars était en hausse de 13 cents (+0,18%) à 72,67 dollars. A la même heure, le baril de “brut léger texan” (WTI) pour la même échéance perdait 16 cents (-0,22%) à 74,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir ouvert en hausse.