[11/02/2010 18:39:16] ANGOULEME (AFP)
ême, le 31 janvier 2008 (Photo : Romain Perrocheau) |
Une vive polémique a éclaté jeudi entre le maire PS d’Angoulême, Philippe Lavaud, et l’UMP, après que l’élu PS a comparé les jeunes UMP aux “jeunesses hitlériennes” à la suite de la découverte de photos privées de lui sur le réseau social Facebook assorties de propos calomnieux.
Découvrant des photos personnelles sur le réseau social Facebook accompagnées d’insultes de la part d’un groupe d’opposants, le maire d’Angoulême, et vice-président du Conseil régional de Poitou-Charentes a dénoncé, dans un entretien à La Charente Libre publié jeudi, “des méthodes de voyous en col blanc et une certaine jeunesse dorée de l’UMP”. “Si nous étions pendant la Seconde Guerre mondiale, elle ferait partie des jeunesses hitlériennes”, a-t-il fustigé dans cette interview.
Lors d’une conférence de presse, il a annoncé son intention de porter plainte “pour atteinte à la vie privée et diffamation”.
Dans le même temps, Benjamin Lancar, président des jeunes militants de l’UMP, a exigé des “excuses publiques” et demandé au PS d’exclure le maire d’Angoulême, en expliquant à son tour qu’il examinait “les suites judiciaires à donner à cette affaire”.
“Trop c’est trop ! Après les dérapages de Georges Frêche (…) c’est maintenant un affidé de Mme Royal en Poitou-Charentes qui prend le relais!”, s’est indigné le porte-parole adjoint de l’UMP, Dominique Paillé, condamnant l'”amalgame abject” du vice-président du conseil régional de Poitou-Charentes présidé par Mme Royal.
Philippe Lavaud s’est refusé lors de sa conférence de presse à “commenter” l’article de la Charente Libre: “ce que je dis, c’est que ce sont des méthodes de voyous et cela nul ne peut le nier”.
M. Lavaud s’est insurgé contre la diffusion d’une dizaine de photos personnelles, présentées sous la forme d’un diaporama d’une page Facebook intitulée “Lavaud, les Angoumoisins ne veulent plus de toi”.
Elles sont accompagnées d’insultes à l’encontre de l’élu et de critiques virulentes sur sa gestion de la ville, qualifiées de “calomnies” par l’élu socialiste.
Il a par ailleurs démenti de supposées rencontres avec l’ancien maire PS d’Angoulême, Jean-Michel Boucheron, dont fait état le groupe de discussion, et s’est radicalement démarqué de l’ex-élu condamné à de la prison ferme pour détournements de fonds.
Le groupe de ses détracteurs sur Facebook, présenté sous l’emblème de la rose et du poing du PS à l’envers, affichait jeudi 120 membres, dont son “créateur” un certain Faust Federel, qui se défend d’appartenir à “quelque parti politique que ce soit” mais revendique de “dire non au socialisme, encore plus à Angoulême”.
L’UMP a condamné l’utilisation de ces photos. “On peut ne pas être d’accord avec le maire d’Angoulême, mais on ne peut pas cautionner ce genre d’actions”, a déclaré à l’AFP Xavier Bonnefont secrétaire départemental des Jeunes populaires.
“Dès que les photos privées sont apparues, il y a quelques jours, nous avons demandé aux membres de l’UMP de quitter ce groupe”, a ajouté cet élu municipal de l’opposition.