à la centrale nucléaire de Bugey. (Photo : Philippe Desmazes) |
[12/02/2010 09:42:00] PARIS (AFP) Le PDG d’EDF Henri Proglio, jusqu’ici opposé à un projet de réforme du marché français de l’électricité censé favoriser la concurrence, a déclaré vendredi dans une interview au Figaro ne pas bloquer ce texte mais “défendre simplement les intérêts” de son entreprise.
“Je ne bloque rien du tout”, a affirmé M. Proglio, répondant à une question sur l’attitude qu’il va adopter par rapport à cette réforme, dont l’examen a été reporté après les élections régionales.
“Je défends simplement les intérêts de l’entreprise. Nous ne voulons pas subventionner la concurrence. Nous souhaitons au contraire réunir toutes les conditions économiques au service d’un accord fort et équilibré”, argue le PDG du groupe énergétique.
Auditionné fin octobre par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée, M. Proglio n’avait pas caché ses réticences. Selon des parlementaires, il avait dit qu'”il n’imaginait pas que le groupe dont il allait présider aux destinées doive céder une partie de sa production pour alimenter la concurrence”.
Présenté en janvier, le projet de loi, baptisé Nouvelle Organisation du marché de l’électricité (Nome), vise à donner aux concurrents d’EDF un accès à la production nucléaire du groupe public à un prix attractif.
Par ailleurs, M. Proglio a démenti avoir réclamé, comme l’affirme la presse, une augmentation des tarifs de l’électricité. “Je n’ai rien demandé aux pouvoirs publics”, dit-il, ajoutant néanmoins que “les prix de l’électricité en France sont aujourd’hui en moyenne 40% moins chers que dans les autres pays européens”.