Déficit public : la Grèce devra prendre d’autres mesures si les marchés doutent

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ésident de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, le 11 février 2010 à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[12/02/2010 11:19:08] PARIS (AFP) La Grèce devra prendre des “mesures additionnelles” si les marchés doutent de la “crédibilité” de son plan pour réduire son déficit public, a déclaré le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker dans un entretien publié vendredi par Libération.

“Le plan grec doit apparaître comme étant crédible. Si les marchés mettent en cause la crédibilité de la démarche grecque, des mesures additionnelles devront être prises”, affirme le Premier ministre luxembourgeois au quotidien français.

“Si la Grèce respecte son engagement –le gouvernement nous a convaincus qu’il le fera– et si les marchés ne devaient toujours pas comprendre notre message, nous sommes prêts, en tant que membres de la zone euro, à garantir la stabilité financière de la zone et donc à venir en aide à la Grèce”, ajoute-t-il. “C’est un appui conditionnel (…) Sans cela, on ne peut pas donner d’argent”, précise-t-il.

Toutefois Jean-Claude Juncker prévient que les marchés auraient “tort” de “spéculer” sur “la probabilité d’une absence de réaction de la zone euro” : “On ne laissera pas tomber la Grèce”.

Les dirigeants européens ont assuré jeudi lors d’un sommet à Bruxelles qu’ils empêcheraient une faillite de la Grèce et qu’ils défendraient la zone euro des attaques spéculatives. Ils n’ont toutefois annoncé aucune aide financière concrète.

Selon le président de l’Eurogroupe, qui réunit les pays qui ont la monnaie unique en partage, le principe d’une aide européenne a été plus difficile à adopter pour le gouvernement allemand. “L’Allemagne doit affronter sur le plan intérieur des problèmes de justification que la France ne connaît pas (…) mais il y a maintenant accord entre Paris et Berlin”, assure-t-il.