éléphones mobiles (Photo : Jay Directo) |
[12/02/2010 18:32:54] PARIS (AFP) Le gouvernement veut développer des services pratiques, comme l’envoi de SMS signalant aux usagers de renouveler leur passeport ou de payer leurs impôts, s’inspirant notamment de pratiques de pays de l’Est, selon un rapport diffusé vendredi à la presse.
Une même personne pourra s’inscrire en une seule fois à plusieurs sites web publics, qui l’alerteront par mail ou SMS que son passeport arrive bientôt à échéance, que le règlement des impôts approche, ou que son rendez-vous au guichet d’une administration n’est plus qu’une question de minutes.
Le “rapport sur l’amélioration de la relation numérique” du député UMP Franck Riester cite la Slovénie, pays où l’envoi d’un SMS avant l’expiration du passeport est déjà une réalité, et la Roumanie, où l’agence pour l’emploi alerte un chômeur dès qu’arrive une offre adaptée à son profil.
Le rapport propose aussi de mieux valoriser des données publiques. Le cadastre pourra par exemple être accessible sur un iPhone, selon l’entourage du ministre de la Fonction publique Eric Woerth, qui cite une PME rendant accessible sur mobile les relevés publics de prix des station-services proches.
Parmi les huit experts associés au rapport, on compte Fabrice André, directeur relation-client d’Orange, Benjamin Bejaum, co-fondateur de Dailymotion, ou Rachel Picard, patronne de voyages-SNCF.com, des “industriels du web” habitués à gérer une large audience, a souligné l’entourage du ministre.
Fil rouge de la réforme, l’identifiant sécurisé IDéNum, bientôt commun à tous les sites publics. Pour éviter de mémoriser à chaque fois un mot de passe, souvent facile à deviner, l’usager certifiera ses nom et prénom en connectant son téléphone, sa carte à puce, ou son lecteur MP3, puis composera un code personnel.
Présenté le 1er février, “IDéNum va faire gagner du temps à nos développements web”, a confié à l’AFP Daniel Jaunas, responsable du projet à La Poste, l’un des 20 partenaires, avec SFR, ou les banques et assurances.
Eric Woerth a surtout promis un grand ménage parmi les quelques 10.000 sites web traitant d’administration, souvent “redondants, confus”, ou même “peu fiables”, selon Franck Riester.
La méthode ? Mutualiser ou marier les chartes graphiques, les ergonomies et surtout des moyens matériels, grâce à un coup de pouce du grand emprunt, a promis la secrétaire d’Etat au Développement de l’Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet.
Plaque tournante de la réforme, le site “mon.service-public.fr”, auquel 400.000 personnes se sont inscrites depuis le lancement le 19 octobre. Eric Woerth compte sur des croisements avec le site des impôts, et ses 9 millions de télé-contribuables, pour atteindre les 3 millions d’inscrits dès 2010. Vendredi midi, le ministère annonçait “60 inscriptions toutes les cinq minutes”.
“Les contribuable devraient pouvoir calculer la déduction fiscale” en cas d’aménagement du domicile, a demandé André Deslandes, de l’Association d’entraide des usagers de l’administration.
Le recours au logiciel Capdemat permettra aux communes d’en profiter pour “muscler” leurs sites w, a estimé Bruno Perrin, directeur des services informatiques du Val d’Oise.
L’usager, qui peut déjà s’inscrire par Internet sur les liste électorales s’il habite au Havre, pourra dès mars effectuer une télé-déclaration en cas de perte de papiers, à compléter au commissariat, après rendez-vous, selon l’entourage d’Eric Woerth.