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| éléphones portables, le 18 février 2009 lors du Mobile World Congress à Barcelone. (Photo : Lluis Gene) |
[14/02/2010 09:01:15] PARIS (AFP) La téléphonie mobile, qui sort peu à peu de la crise, tient un congrès mondial de dimanche soir à jeudi à Barcelone, un peu en retrait par rapport aux années passées, mais qui devrait faire la part belle à de nouveaux acteurs, tels les créateurs de contenus.
Grand-messe annuelle du secteur, le Mobile World Congress devrait accueillir 1.300 entreprises et 47.000 professionnels, un chiffre identique à 2009 mais inférieur à celui de 2008 (55.000 visiteurs), avant le début de la crise.
Le secteur “sort de la récession”, mais les acteurs continuent à être “très prudents”, explique Carolina Milanesi, analyste à l’institut Gartner.
En 2009, plusieurs équipementiers traditionnels, comme le franco-américain Alcatel-Lucent, ont subi une forte baisse de leur chiffre d’affaires, tandis que les ventes de mobiles ont stagné. Une amélioration se dessine pour 2010 notamment pour les portables, dont les ventes devraient progresser de 9%, mais “la réduction des coûts reste une préoccupation majeure”, selon Mme Milanesi.
Le numéro un mondial des téléphones mobiles Nokia et le Sud-Coréen LG ont ainsi décidé de ne pas avoir de stand, accueillant clients et journalistes dans un bâtiment à proximité.
“Les sommes demandées par les organisateurs sont assez astronomiques. Il faut compter plusieurs millions de dollars pour avoir un stand digne de ce nom”, note LG, qui entend aussi avoir une communication “plus sereine”, loin de “la cohue du salon”.
“Nous préférons faire des événements plus personnels à Nokia que d’avoir un agenda dicté par un organisateur de salon”, explique de son côté le Finlandais, en reconnaissant qu'”il y a bien sûr aussi la question du coût”.
Pour autant, le congrès — qui pâtit aussi de la montée en puissance du salon CES de Las Vegas — “reste incontournable”, estime Thomas Husson, analyste chez Forrester: “il y a énormément d’offres, c’est le rendez-vous de l’ensemble de l’innovation”.
Les patrons de l’opérateur britannique Vodafone, du fabricant canadien RIM (Blackberry), des équipementiers suédois Ericsson et Alcatel-Lucent seront présents, de même que celui du fabricant informatique américain Microsoft mais aussi et surtout du géant de l’internet, l’Américain Google, Eric Schmidt, une première.
Sa présence témoigne de l’évolution du congrès qui “était historiquement très axé sur les équipements”, souligne Mme Milanesi.
De plus en plus d'”acteurs non-télécoms” font désormais le déplacement, “intéressés par le potentiel du mobile”, ajoute M. Husson.
Alors que tous les grands fabricants ont lancé des boutiques d’applications en ligne, ces dernières (jeux, vidéos, etc.) ont le vent en poupe: pour la première fois, un des halls accueillera ainsi un “App planet”, avec une cinquantaine d’acteurs (développeurs, etc.). Des annonces sont aussi attendues dans le domaine des contenus (musique, etc.), de localisation et des réseaux sociaux, ou encore du paiement sur mobiles.
LG et le Taïwanais HTC devraient présenter de nouveaux smartphones, ces mobiles multifonctions permettant de surfer sur internet et dont les ventes sont prévues en hausse de 46% en 2010. Même chose pour le Sud-coréen Samsung, en retard sur ce segment et qui entend y accroître de façon significative sa part de marché, notamment avec son système d’exploitation Bada.
Absent comme à son habitude, l’Américain Apple, qui a révolutionné le marché avec l’iPhone, devrait encore hanter les allées du salon, inspirant de nombreux acteurs.
Côté système d’exploitation, Android, de Google, devrait figurer en bonne place parmi les nouveaux produits, tandis que le marché attend de Microsoft l’annonce du lancement de la version 7 de son Windows mobile.
