écoutent les conseils du chef Christian Buffa (G), le 13 avril 2006 à Marseille (Photo : Gerard Julien) |
[14/02/2010 09:12:19] PARIS (AFP) Massage à deux pas de chez soi, cours de cuisine chez un chef étoilé, week-end dans une yourte: malgré la crise, le marché de vente en ligne des loisirs est en plein boom et les sites de réservation rivalisent d’innovations à se distinguer.
Nouveau venu, le site marchand Happytime a lancé en fanfare sa plateforme en septembre, en se targuant de 4.000 activités de loisirs allant du karting à la dégustation de cocktails.
“Les Français souhaitent enrichir leur temps libre en vivant des expériences inoubliables et en partageant des moments de convivialité”, explique Charles Beigbeder, actionnaire majoritaire de Happytime et par ailleurs président du fournisseur d’énergie Poweo.
La riposte n’a pas tardé. Début février, le site de discount de grandes marques Brandalley a annoncé la création d’une centrale de réservation en ligne, dédiée aux voyages et au tourisme, avec un accent mis sur la thalassothérapie et le “charme”.
éance de massage dans un spa parisien, le 15 décembre 2005 (Photo : Jacques Demarthon) |
Ces agences en ligne proposent d’acheter des soins de beauté, une place de spectacle ou de manifestation sportive, une participation à un jeu d’enquêtes ou à un speed-dating sur toute la France à un prix présenté comme inférieur à celui du prestataire.
“Les ventes de loisirs sur internet connaissent une croissance à deux chiffres. La croissance des réservations sur internet est plus forte que celle de nos magasins”, explique Bertrand Gstalder, le directeur de la billetterie France de la Fnac (groupe PPR), dont le site internet revendique 750.000 visiteurs par jour.
Selon lui, les réservations en ligne des activités de loisirs et spectacles représentent 40% des ventes globales de la Fnac.
Dans l’ensemble, la part des réservations sur internet a progressé dans le marché du tourisme, qui pèse actuellement 1 milliard d’euros en France, selon la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
“La plupart des gens, notamment les jeunes, réservent sur internet leurs loisirs. Internet est un réflexe pour eux”, souligne Sandra Hoibian, chef de projet au Credoc.
Ferveur des Français pour internet, facilité de la démarche, arrivée du e-ticket et des smartphones, qui permettent de se connecter sur internet avec son téléphone mobile, sont les principales raisons de cet engouement, selon les professionnels.
Trois quarts des Français (74%) disposent d’un ordinateur à leur domicile et près de la moitié s’y connectent quotidiennement à internet, soit une progression de 12% en deux ans, selon le Credoc.
En outre, “le loisir est un produit immatériel. Vous n’avez pas besoin de toucher ou de le voir avant d’acheter. Pourquoi aller en magasin si vous avez les mêmes informations sur internet et si vous pouvez en plus imprimer votre billet chez vous ?”, interroge M. Gstalder.
Face à une concurrence accrue dans un marché, dont le rythme de croissance annuel est estimé à 14% à moyen terme, les agences de réservation de loisirs en ligne essaient de se singulariser.
Happy Time, qui vise la rentabilité en 2012, a opté pour la “proximité”: “nous vendons la destination et le produit France”, plaide M. Beigbeder.
Brandalley a renoncé à son système de parrainage et annonce des réductions de l’ordre de 60% sur ses offres, tandis que Fnac.com mise sur son catalogue qui “offre un large choix” et sa “réputation de premier distributeur de spectacles et loisirs en France”.