Trichet satisfait des engagements sur la Grèce, serein pour les autres pays

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ésident de la BCE Jean-Claude Trichet lors d’une conférenc de presse à Francfort le 4 février 2010. (Photo : Thomas Lohnes)

[14/02/2010 20:31:49] PARIS (AFP) Le président de la BCE Jean-Claude Trichet s’est dit satisfait dimanche des engagements européens sur la Grèce, tout en la tançant pour ses pratiques passées, et s’est montré serein quant à la solidité financière des autres pays de la zone euro.

La Grèce doit “corriger une trajectoire qui a été aberrante”, a dit le président de la Banque centrale européen, invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.

Elle “doit renforcer la vérification de ses chiffres”, a-t-il expliqué, ajoutant que livrer des statistiques mal vérifiées “n’aurait pas dû être toléré et n’est pas tolérable”.

Cependant, il a jugé suffisants les engagements pris sur la Grèce par les 27 dirigeants européens jeudi à Bruxelles, réunis en sommet. “Ces engagements ça me suffit, c’est sérieux”, a-t-il dit.

Questionné sur ses attentes de la réunion des ministres des Finances européens lundi et mardi à Bruxelles, il a répondu: “attendre que l’on mette en oeuvre le plan de redressement grec sous la surveillance des autres pays européens”.

Ces derniers doivent entériner une série de mesures exceptionnelles pour ramener dans les clous le pays qui, avec ses déficits galopants et ses statistiques peu fiables, est considéré par les marchés comme le maillon faible de la zone euro.

Interrogé sur la santé financière d’autres nations de la zone euro, M. Trichet a précisé ne pas avoir “de raison de douter a priori de la sincérité et de la transparence” des comptes d’aucun pays européen.

“Je n’ai aucune raison a priori d’avoir des doutes sur aucun autre pays de la zone euro”, a-t-il insisté, interrogé notamment sur l’Italie et l’Espagne.

“Nous avons un problème grec particulier (…), pour le reste, les pays ont leur plan, ont leur programme. Ces programmes ont été approuvés et (les pays) doivent les mettre en oeuvre ri-gou-reu-se-ment”, a-t-il insisté.

Le président de la BCE s’est cependant “réjoui que les Européens se dotent des moyens de faire des investigations (sur la sincérité des comptes, NDLR) sur place le cas échéant”.

Par ailleurs, M. Trichet a critiqué une France “toujours très dépensière” pour ses comptes publics, ajoutant qu’il s’agissait “malheureusement d’une position constante”.

Interrogé sur la parité euro-dollar en baisse, M. Trichet s’est borné à répondre qu’il “appréciait le fait que les autorités américaines disent qu’un dollar fort est dans l’intérêt des Etats-Unis”.