Les Européens accentuent leur pression sur la Grèce

[16/02/2010 11:51:56] BRUXELLES (AFP)

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ésident de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, le 15 février 2010 à Bruxelles. (Photo : Georges Gobet)

Les ministres des Finances de l’UE, réunis mardi à Bruxelles afin d’entériner une série de mesures pour surveiller la Grèce, continuent de mettre la pression sur ce pays pour qu’il réduise ses déficits.

“Notre point de vue, c’est que le programme du gouvernement grec n’est pas suffisant”, a déclaré le ministre suédois des Finances Anders Borg, en arrivant à la réunion à Bruxelles.

“Ils doivent être sérieux” et “il faut davantage de mesures concrètes pour que le pays regagne de la crédibilité sur les marchés”, a-t-il ajouté.

Les Grecs “doivent dépasser les attentes” des marchés, a encore dit le Suédois, en soulignant que “nous avons besoin de mesures plus concrètes en ce qui concerne la fiscalité” et “en ce qui concerne les dépenses”.

Les ministres des Finances des pays de la zone euro ont donné lundi une date butoir à la Grèce pour voir si son programme d’économies actuel est suffisant. Athènes devra se tenir prête à adopter si nécessaire des mesures d’économies supplémentaires d’ici au 16 mars, date pour un premier bilan d’étape.

Ces nouvelles mesures pourraient inclure des baisses de dépenses et des augmentations de recettes, comme une hausse de la TVA et des taxes supplémentaires sur les produits de luxe, ont-ils détaillé.

Les ministres de l’ensemble des 27 pays de l’UE devraient entériner à leur tour mardi ces demandes.

“La pression sur la Grèce est augmentée pour réfléchir d’ici au 16 mars à des mesures supplémentaires”, a souligné le ministre autrichien des Finances Josef Pröll.

La décision prise lundi par les ministres des Finances de la zone euro est “claire comme de l’eau de roche”, a indiqué de son côté mardi matin leur chef de file, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui s’en est pris au “comportement irrationnel des marchés”.

Il a par ailleurs rejeté à nouveau l’idée d’un appel à une aide financière du Fonds monétaire international pour aider la Grèce. “C’est une spéculation principalement nourrie par des voix anglo-saxonnes”, a-t-il dit.

M. Borg a estimé de son côté qu’il fallait donner “un rôle fort au FMI en ce qui concerne la surveillance, le contrôle de la politique économique de la Grèce”.