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| ée principale du Crédit Municipal, le 13 octobre 2008 à Paris (Photo : Stephane de Sakutin) |
[16/02/2010 11:37:46] PARIS (AFP) Le Crédit municipal de Paris (“ma tante”) a connu une activité record en 2009, avec 55.400 objets mis au clou pour un montant de 43,8 millions d’euros, dans un contexte de crise économique.
Avec un montant moyen de 790 euros par objet mis en gage (ou “engagement”), l’activité du Crédit municipal de Paris (CMP) “a atteint un niveau record” en 2009 “dans le prolongement de la forte progression déjà constatée en 2008”, a souligné mardi le CMP auprès de l’AFP.
Sur deux ans, le nombre d’engagements a progressé de 26% et le montant des prêts de 48%, a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Cette hausse de 48% est également due “au fait que les gens engagent des objets de plus fortes valeurs, mais également au cours de l’or qui a considérablement évolué en 2009”, analyse le Crédit municipal.
Le Crédit municipal, véritable baromètre économique et social, se définit aussi comme une forme de micro-crédit et pas seulement comme un moyen de régler temporairement des difficultés financières.
Les objets sont estimés par des commissaires-priseurs, officiers ministériels indépendants. Le prêt représente entre 50 et 70% de la valeur estimée de l’objet sur le marché des ventes aux enchères publiques. Les bijoux représentent 90% des objets gagés.
La dénomination “Ma tante” vient du prince de Joinville, un fils de Louis-Philippe (1830-1848). Joueur invétéré, ce prince mit en gage sa montre pour rembourser ses dettes. Interrogé par sa mère la reine Marie-Amélie qui s’étonnait de ne plus voir le cadeau qu’elle lui avait offert, le fils assura qu’il l’avait oublié chez sa tante.
