à Los Angeles. (Photo : Kevork Djansezian) |
[17/02/2010 06:56:27] BOGOTA (AFP) Le chanteur colombien Juanes, qui avait organisé un concert pour la paix en 2008 à la frontière entre son pays et le Venezuela, a ravivé les tensions entre les deux voisins sur Twitter avec une “blague” sur Hugo Chavez, jugée insultante par les partisans du président vénézuélien.
Ce week-end, l’interprète de “La camisa negra” a écrit sur la plate-forme de micro-blogs: “On m’a donné le code pour envoyer des messages sur le blackberry de Chavez. Quelqu’un le veut? (…) Le voici, H1J0D3PU7A” (“Hijo de puta” en langage alphanumérique, “fils de pute” en français).
Les réactions ont fusé. “Une personne qui croit en la paix et l’amour ne traite pas un président de fils de pute”, a répondu le chanteur vénézuélien Roque Valero, tandis que d’autres ont jugé stupides que certains puissent se sentir offensés par “une vieille blague, connue de tous au Venezuela”.
Juanes, qui réside aux Etats-Unis, a d’abord calmé le jeu en disant qu’il s’agissait d’une “blague comme beaucoup d’autres sur le même thème”, avant de hausser le ton devant l’avalanche de messages.
“Je mets ce que je veux sur mon twitter. Ou croyez-vous que vous allez venir me censurer? C’est un espace de liberté”, a-t-il écrit.
Quelques jours auparavant, M. Chavez avait appelé ses partisans à utiliser “tous les espaces disponibles sur internet” pour défendre sa révolution socialiste.
Juanes a finalement refait un pas en arrière en faisant la distinction entre la population vénézuélienne et son président pour éviter d’envenimer encore plus les relations entre la Colombie et le Venezuela.
M. Chavez a gelé ses liens avec Bogota en juillet, après la signature d’un accord permettant à l’armée américaine d’utiliser sept bases en Colombie qui représente une menace régionale selon lui.
Le dirigeant vénézuélien n’avait pas tari d’éloges en septembre sur le concert pour la paix organisé par Juanes à Cuba, dont le Venezuela est l’un des principaux alliés.
En réponse à la “blague” de Juanes, un internaute en a lancé une autre sur twitter: “Si c’est le code de Chavez, celui (du président colombien Alvaro) Uribe est N4RC07R4F1C4N7E” (“Narcotraficante” ou trafiquant de drogue en français).