Voiture électrique : Estrosi a signé un prêt de 100 millions d’euros avec Renault

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çais de l’Industrie Christian Estrosi (C) et le vice-président exécutif de Renaul Odile Desforges (G) découvre une présentation de véhicules électriques à Saint-Sébastien, en Espagne, le 9 février 2010 (Photo : Rafa Rivas)

[17/02/2010 19:08:44] FLINS (Yvelines) (AFP) Le ministre de l’Industrie Christian Estrosi a signé avec Renault une convention relative à un prêt de 100 millions d’euros pour la production de voitures électriques à l’usine de Flins (Yvelines), lors d’un déplacement mercredi sur le site.

Dans l’accord de prêt, “il est bien précisé que la pérennisation des emplois est bien garantie ici”, a déclaré M. Estrosi à Flins.

M. Estrosi avait expliqué, auparavant lors d’une table ronde au Sénat, qu’il allait “signer la convention d’un prêt de 100 millions d’euros pour l’aménagement de la chaîne de production de la Zoe”, la voiture électrique de Renault qui sera produite à Flins.

Le ministre avait aussi annoncé que Renault avait “pris l’engagement” que la part des composants français dans la voiture passe de 40% à 70% après deux années de production.

“Pour l’instant, nous ne nous ne engageons pas, mais nous nous engageons à aller dans ce sens-là”, a déclaré pour sa part le directeur général délégué de Renault Patrick Pelata, lors de la signature à Flins.

M. Estrosi avait dit au Sénat qu’il entendait “rappeler” à l’occasion de sa visite à Flins “qu’il n’est pas normal qu’on démarre avec 40% seulement de composants français”.

“A qualité identique, il me semble logique qu’un fournisseur produisant sur le territoire français soit choisi”, avait estimé M. Estrosi, en rappelant l’aide de l’Etat aux constructeurs français pour surmonter la crise en 2009.

“Nous avons à imposer un certain nombre de critères. On ne peut pas être simplement un guichet auquel on fait appel quand on a besoin et après on fait comme on veut”, avait-il poursuivi.

“On se demande pourquoi Faurecia, Valeo, Plastic Omnium ne sont pas prioritaires par rapport à d’autres”, avait-il ajouté, en référence à des équipementiers automobiles français. Il avait également estimé qu'”il n’y a pas que le problème du coût”, mais “un problème de dialogue et de filière organisée”.

M. Estrosi souhaite notamment que lorsqu’un constructeur prépare un nouveau véhicule, il présente ses demandes en même temps aux différents équipementiers.

Plus globalement, M. Estrosi avait insisté au Sénat sur son objectif de mettre en place une “filière décloisonnée” dans l’automobile où les donneurs d’ordre et les sous-traitants soient “dans une logique de partenariat”, à l’exemple de l’Allemagne, et que soit mis “fin à l’insupportable relation de dominant-dominé” entre donneurs d’ordres et sous-traitants.