Société Générale : bénéfice net divisé par trois mais supérieur aux attentes

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été Générale au siège de la banque, le 07 février 2008 à La Défense, près de Paris (Photo : Joel Saget)

[18/02/2010 06:51:13] PARIS (AFP) Société Générale a vu son bénéfice net divisé par trois en 2009 à 678 millions d’euros, un résultat néanmoins supérieur aux attentes du marché, affecté par d’importantes dépréciations et provisions sur son portefeuille d’actifs à risque, selon un communiqué publié jeudi.

Le résultat est supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 605 millions d’euros, selon le consensus établi par Dow Jones Newswires.

Le portefeuille d’actifs illiquides (difficiles à vendre), dont la valeur atteignait 37 milliards d’euros fin décembre 2009, a engendré une perte nette de 2,8 milliards sur l’année, dont 1 milliard sur le seul quatrième trimestre.

La banque avait déjà prévenu mi-janvier qu’elle avait revu à la hausse, au quatrième trimestre, ses hypothèses de pertes sur les actifs adossés à certains titres du portefeuille, pour l’essentiel de l’immobilier résidentiel et commercial américain.

Malgré la comptabilisation de ces éléments en banque de financement et d’investissement, les activités de marché ont opéré un net redressement en 2009, portées par le rebond des marchés.

Les revenus générés par cette partie de la banque ont plus que quadruplé et dégagé sur l’année un bénéfice de 623 millions d’euros contre une perte de 1,8 milliard en 2008.

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été Générale, Frédéric Oudéa, lors d’une conférence de presse, le 5 août 2009 à La Défense, près de Paris (Photo : Stephane de Sakutin)

Concernant la rémunération des équipes de marché, Société Générale ne donne pas de montant mais a précisé qu’en moyenne 55% des rémunérations variables sont différées sur les trois exercices suivants.

Cette partie différée peut faire l’objet de reprises en fonction de critères de performance et a vocation à n’être versée qu’en actions (ou instruments indexés sur le titre Société Générale).

Hors la banque de financement et d’investissement, les autres grands métiers de la Société Générale, mis à part la gestion d’actifs, ont souffert d’une augmentation du coût du risque (impayés) qui a dégradé leur rentabilité, même s’ils sont tous restés bénéficiaires.

Principal contributeur au résultat en 2007 et 2008, après une période de domination de la banque de financement et d’investissement, la banque de détail en France conserve son rang avec un bénéfice de 971 millions, mais enregistre un recul de 22%.

Pour 2010, après “une année de transition”, la Société Générale est “confiante dans sa capacité de rebond”, selon son PDG, Frédéric Oudéa, cité dans le communiqué.