Usines Opel : la Belgique et l’Allemagne attendent de l’UE une analyse du plan General Motor

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és de l’usine Opel d’Anvers manifestent le 23 septembre 2009 devant leur usine. (Photo : Georges Gobet)

[19/02/2010 11:37:40] BRUXELLES (AFP) La Belgique et l’Allemagne, parmi les plus touchées par la restructuration des usines Opel en Europe, attendent encore que la nouvelle Commission européenne analyse le plan détaillé de la maison mère américaine General Motors qui inclut 2,7 milliards d’euros d’aides publiques.

Juste avant une réunion ministérielle à Bruxelles consacrée vendredi au secteur automobile, la Commission européenne a toutefois spécifié avoir “déjà examiné le plan de restructuration” des Américains, qui semble selon elle se baser sur des critères économiques.

Elle attend maintenant les dossiers individuels d’aides publiques des gouvernements européens, qui nécessiteront son feu vert.

“Mon point de vue est très clair: il doit d’abord y avoir un examen de la viabilité du plan américain par la Commission, ensuite les Etats européens pourront donner des aides d’Etat”, a pourtant insisté Kris Peeters, chef du gouvernement régional de Flandre, juste avant la réunion.

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Le logo du constructeur automobile General Motors (Photo : Bill Pugliano)

“Il n’est pas évident pour nous que les Etats européens donnent des aides d’Etat pour un montant de 2,7 milliards d’euros, c’est une somme incroyablement élevée”, a commenté le grand défenseur de l’usine Opel d’Anvers (2.400 employés), la seule unité promise à une fermeture complète.

“J’espère que les nouveaux commissaires prendront des décisions très claires sur ce dossier. L’emploi est très important en Allemagne, mais aussi en Flandre en Belgique. Qui va gagner la course si l’Allemagne donne un milliard d’euros?”, s’est-il interrogé.

Le secrétaire allemand à l’économie Jochen Homann s’est aussi déclaré “quelque peu irrité” par la célérité de la Commission européenne à examiner le dossier, alors que General Motors a détaillé son plan de restructuration le 9 février dernier.

“Nous avons une certaine admiration face à la sagesse de la Commission, qui sur la base d’un premier résumé très succinct est en mesure de juger le plan”, a commenté M. Homann à son arrivée à Bruxelles. “Nous ne sommes pas aussi sages, c’est pourquoi nous avons encore besoin d’un peu de temps pour examiner tranquillement le concept au complet”, a-t-il ajouté.

Certains doutes ont récemment été émis en haut lieu en Allemagne sur la viabilité du plan de restructuration d’Opel, qui pourrait impliquer une aide de 1,5 milliard d’euros de l’Etat allemand.