Corruption : un ancien dirigeant de Siemens sera traduit en justice

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ée communiquée par Siemens de Thomas Ganswindt, ex dirigeant du groupe

[19/02/2010 19:37:57] BERLIN (AFP) Un ancien cadre du groupe allemand Siemens va être traduit en justice dans le cadre d’un vaste scandale de corruption, affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung à paraître samedi.

Thomas Ganswindt, ancien membre du directoire, a été mis en accusation par le Parquet de Munich et sera donc traduit en justice pour corruption, affirme le quotidien allemand.

Fin janvier, Siemens avait porté plainte au civil contre deux anciens cadres qui refusent de payer des dédommagements après avoir été impliqués dans ce scandale, dont son ancien directeur des activités de télécommunication Thomas Ganswindt, auquel il réclame 5 millions d’euros.

Le groupe avait aussi attaqué son ancien directeur financier Heinz-Joachim Neubürger, auquel il réclame 15 millions d’euros.

Contrairement à ces deux hommes, neuf anciens dirigeants de Siemens ont déjà accepté de payer environ 20 millions d’euros au total dans le cadre d’accords à l’amiable, parmi eux deux anciens patrons du groupe, Klaus Kleinfeld et Heinrich von Pierer.

Siemens reproche à son ancienne direction d’avoir fermé les yeux sur un système de caisses noires d’un montant total évalué à 1,3 milliard d’euros. Ces fonds occultes servaient à verser des pots-de-vin pour gagner de grands contrats internationaux.

L’entreprise elle-même a été lourdement condamnée par la justice allemande et les autorités boursières américaines.

Par ailleurs, l’ancien directeur du personnel et membre du directoire Jürgen Radomski, accusé de négligence, s’est vu infliger une amende par le Parquet de Munich dans le cadre de cette affaire, selon le Süddeutsche Zeitung.

M. Radomski ayant déjà payé trois millions d’euros à Siemens, cette amende est inférieure à 500.000 euros, précise le journal.

Le Parquet “veut lancer des procédures contre d’autres anciens dirigeants” de Siemens, affirme également le quotidien. L’ancien patron du groupe, Heinrich von Pierer, devrait également écoper d’une amende pour négligence –ce qu’il “conteste”–, contrairement à son successeur Klaus Kleinfeld.