Toyota se vante d’avoir limité l’impact de rappels avec du lobbying

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écembre 2008 à Tokyo (Photo : Yoshikazu Tsuno)

[21/02/2010 23:29:12] NEW YORK (AFP) Le constructeur automobile japonais Toyota se vante d’avoir minimisé l’impact financier de précédents rappels grâce à son bureau de Washington, d’où il peut plaider sa cause auprès des institutions gouvernementales, dans un document interne reçu dimanche par l’AFP.

Dans une présentation réalisée en juillet 2009 par le président de Toyota aux Etats-Unis, Yoshi Inaba, dont le texte a été obtenu par l’AFP, Toyota énumère parmi les “gains pour Toyota et le secteur” réalisés grâce au bureau de Washington: “des rappels à l’issue favorable” et la “garantie de réglementations sur la sécurité favorables à Toyota”.

Dans une page intitulée “questions de sécurité importantes”, le document mentionne des “accélérations soudaines dans des modèles Lexus ES/Camry, Tacoma, Lexus LS, etc.”, ce qui montre que le groupe était au courant de ces problèmes dès le mois de juillet.

Toujours parmi les victoires pour Toyota, la présentation de M. Inaba notait que le bureau de Washington avait réussi à “éviter une enquête sur un problème de rouille sur les camions Tacoma” et à “négocier un rappel d’équipements sur les Camry/ES, économisant 100 millions de dollars”, ou encore d’avoir retardé un nouveau programme de crash-tests par l’agence américaine de sécurité routière, la NHTSA.

“Il y a des interrogations significatives sur les intéractions entre Toyota et les régulateurs gouvernementaux”, estime dimanche dans un communiqué un porte-parole de Darrell Issa, plus haut représentant républicain de la Commission de la Surveillance et de la Réforme du gouvernement.

Cette commission entendra le PDG de Toyota le 24 février dans le cadre d’une audition sur le constructeur japonais, qui a rappelé près de 9 millions de véhicules dans le monde depuis cet automne dont plus de 6 millions aux Etats-Unis.