Le patron de Royal Bank of Scotland va renoncer à son bonus

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énéral de la banque britannique Royal Bank of Scotland, le 23 novembre 2009 à Londres. (Photo : Ben Stansall)

[22/02/2010 08:08:33] LONDRES (AFP) Le directeur général de la banque britannique Royal Bank of Scotland (RBS), détenue à 84% par l’Etat depuis la crise financière, va renoncer à son bonus au titre de 2009, a affirmé lundi le Financial Times.

Selon le quotidien britannique, Stephen Hester, qui a pris ses fonctions en novembre 2008, en plein sauvetage du groupe bancaire par le gouvernement, va renoncer à sa prime annuelle qui pourrait dépasser 1,6 million de livres (1,8 million d’euros), imitant ainsi les dirigeants de la banque rivale Barclays, qui n’avait elle bénéficié d’aucune injection de capitaux publics pendant la crise.

En sacrifiant son propre bonus, M. Hester espère convaincre le gouvernement d’accepter que RBS verse 1,3 milliard de livres de primes aux employés de sa banque d’investissement, ajoute le FT.

Cette décision va mettre la pression sur Eric Daniels, patron de la banque concurrente Lloyds Banking Group (LBG), détenue à 43% par l’Etat, pour qu’il renonce également à toute prime cette année, ajoute le quotidien de la City.

Toutefois, LBG, qui n’est pratiquement pas présente dans la banque d’affaires, ne prévoierait de verser en tout que 200 millions de livres de bonus à ses employés, poursuit le journal.

RBS publiera ses résultats annuels jeudi et LBG présentera les siens vendredi. Les deux groupes devraient essuyer d’importantes pertes d’après les analystes.

La semaine dernière, le directeur général de Barclays John Varley et le patron de sa division de banque d’investissement Barclays Capital, Bob Diamond, avaient renoncé à tout bonus pour la deuxième année de suite, malgré des résultats en hausse pour leur établissement.

Barclays paiera en tout 1,5 milliard de livres (1,7 md d’euros) de bonus en numéraire à ses employés au titre de 2009, plus 1,2 milliard (1,37 mds d’euros) sur trois ans, en fonction des performances de la banque d’ici là.