ésident de Toyota, Akio Toyoda (D), répond à la presse, le 19 février 2010 à Nagoya (Photo : Jiji Press) |
[22/02/2010 10:24:28] TOKYO (AFP) Le président de la principale organisation patronale japonaise Nippon Keidanren, Fujio Mitarai, a appelé lundi le PDG de Toyota Akio Toyoda à “révéler sincèrement les faits”, lors de son témoignage devant une commission du Congrès américain mercredi.
M. Toyoda “doit s’efforcer de gagner la compréhension des consommateurs américains en révélant sincèrement les faits”, a affirmé au cours d’une conférence de presse M. Mitarai, qui est également président du groupe Canon.
Akio Toyoda doit témoigner le 24 février à Washington devant une commission de la Chambre des représentants sur l’affaire des défauts techniques qui ont entraîné le rappel de quelque 8,7 millions de voitures Toyota dans le monde.
“Ce sera un dur moment, mais aucune mauvaise question ne sera posée. Il sera important de répondre sincèrement à chaque question”, a ajouté M. Mitarai.
Toyota a été critiqué aux Etats-Unis et au Japon pour la lenteur et la confusion de ses réactions dans cette affaire de défauts techniques, et fait face à de nombreuses actions en justice en nom collectif en Amérique du Nord.
Dans des documents internes dont l’existence a été révélée dimanche, le constructeur nippon se vante d’avoir minimisé l’impact financier de précédents rappels grâce à des actions de lobbying à Washington.
Dans cette présentation effectuée l’an dernier, le patron de Toyota en Amérique du Nord affirme notamment que le groupe a économisé 100 millions de dollars en négociant avec les autorités américaines un rappel limité pour les modèles Camry et Lexus ES en 2007 affectés par un défaut.
“Il est encore trop tôt pour commenter ces derniers documents internes”, a estimé Tatsuya Mizuno, analyste chez Mizuno Credit Advisory.
“Mais s’ils viennent à être considérés comme une autre tentative de Toyota pour dissimuler des choses, cela va porter un nouveau coup à l’entreprise. Toyota n’est pas seulement confronté à un problème technique, mais aussi à un problème de gouvernance”, a-t-il ajouté.